Eté 2018 : Loire à Vélo

« La Loire à Vélo » traverse les régions Centre et Pays de La Loire. C’est un itinéraire sans grande difficulté prévu pour une pratique familiale et pour découvrir les paysages ligériens et ses fameux châteaux.

Après notre premier voyage à vélo dans le Sussex en Angleterre, nous décidons de partir pour trois semaines d’itinérance à vélo le long de la Loire. L’occasion de découvrir un patrimoine exceptionnel au fil de l’eau, de vivre des moments forts en famille, de s’engueuler un peu à cause de la fatigue et s’aimer beaucoup sur plus de 400 kilomètres.

Jour 1 : Rouen – Paris – Orléans – Beaugency

Nous partons à l’aube le dimanche 5 août de la maison pour prendre le train vers Paris. Après une courte nuit occupée à boucler nos sacoches, nous tirons les enfants de leur sommeil pour les installer en pyjama dans la carriole, encore tout endormis. Le trajet en train se passe sans encombre. Les enfants petit-déjeunent dans le train, puis nous pédalons à travers les rues de Paris encore déserte en direction de la gare d’Austerlitz où nous attend un train pour Orléans. Nous avons réfléchi à un itinéraire en train qui ne nous contraint pas à devoir démonter nos vélos. Nous sommes bien chargés. Hé oui, en bon débutant que nous sommes, nous avons rempli nos sacoches à ras-bord de nombreuses tenues différentes au lieu de s’en contenter d’une chaude et d’une plus fraîche…

La carriole est bien chargée aussi, avec couches et plusieurs repas d’avance pour Arsène qui a tout juste 11 mois et pour Maxine (bientôt 3 ans au moment du départ). La logistique pour monter les vélos dans les trains se passent bien. Les enfants sont calmes. C’est toujours un moment de stress, mais, pour le moment, le personnel SNCF est aimable. Pourvu que ça dure ! (spoiler alerte : ça va pas durer). Après un premier pique-nique à l’ombre à Orléans, les enfants commencent leur sieste dans la carriole et nous on commence à pédaler sur les pistes réservées aux vélos le long de la Loire. Le soleil tape fort ! On prend beaucoup de plaisir dès les premiers coups de pédale. Première étape courte et on s’installe dans notre premier camping à Beaugency.

Jour 2 : Beaugency – Muide-sur-Loire

Deuxième jour. Très courte étape de 17 kilomètres sous un soleil caniculaire. On s’arrête dans un camping 4* avec piscine et nombreux hollandais en tong-chaussette. Parfait pour se rafraîchir. La Loire est vraiment belle, sauvage. Les chemins empruntés sont agréables, pas beaucoup de voiture quand on n’est pas en voie 100% cyclables. On kiffe grave !

Jour 3 : Muide-sur-Loire – Chambord – Blois

Superbe étape jusqu’à Chambord, où on ne s’attarde pas trop, la chaleur étant trop écrasante. On repart par un chemin ombragé sous les arbres, mais nous ne sommes pas seuls. En effet, une horde taons s’y repose également et compte faire de nous leur prochain repas. Une nuée de ces saletés nous attaque, et nous devons notre salut qu’à notre rythme soutenu. Il parait que les arbres se souviennent encore des cris de Clem… On arrive en fin de journée à notre camping près de Blois, en bord de Loire. Comme d’habitude le coucher de nos enfants est quelque peu chaotique. Ils ont encore du mal à s’adapter à ce nouveau rythme.

Jour 4 : Blois – Chaumont-sur-Loire

Très joli découverte de la ville de Blois, il fait un peu moins chaud que la veille. Les enfants sont toujours bien dans leur carriole et se bagarrent moins qu’en Angleterre.

Jour 5 : Chaumont – Amboise – Montlouis-sur-Loire

Il y a vraiment beaucoup de villes qui terminent par « sur-Loire » ici, c’est dingue ! Nous quittons un peu les bords de Loire, et avons le plaisir de pédaler dans les vignes et les champs de tournesol. Le temps se dégrade un peu mais ça fait du bien !

Jour 6&7 : Montlouis-sur-Loire – Tour – Savonnière

Bonne pause à tour avant de rejoindre le camping de Savonnière. Nous nous arrêtons pendant deux nuits et trois jours ici, où nous fêterons les 3 ans de Maxine. C’est l’occasion de souffler un peu, de ne pas devoir démonter la tente après seulement une nuit. Nous sommes dans un camping très simple, notre emplacement fait face aux jeux où nous pouvons laisser Maxine. Le camping est aussi doté d’un château gonflable qui est particulièrement apprécié par Maxine. Elle se fait une copine, Thaïs que nous retrouverons à plusieurs reprises. C’est aussi le point de rencontre avec les Beauvais qui viennent passer deux soirées avec nous.

Jour 8 : Savonnière – Villandry – Langeais – Bréhémont

Nous visitons les jolis jardins du château de Villandry, plus que magnifiques et le château de Langeais qui propose spectacle de rapaces et mise en scène en costume que les enfants aiment beaucoup.

Jour 9 : Bréhémont – Savigny-en-Véron – Montsoreau

Très jolies routes entre maisons troglodytes et bord de Loire. Le camping de Montsoreau est super chouette. Nous y retrouvons la famille de la copine de Maxine Thaïs avec qui nous nous liions d’amitié, et partageons un apéro très sympathique.

Jour 10 : Montsoreau – Saumur – Gennes

Les châteaux de la Loire disparaissent peu à peu. Nous décidons de nous arrêter à nouveau pour deux nuits dans la jolie petite ville de Gennes. Nous y retrouvons avec surprise et plaisir la famille de Thaïs, avec qui nous partageons nos repas et apéros ! Maxine et Thaïs sont très contentes de jouer ensemble. Maxine parle de Thaïs comme étant sa sœur. C’est très plaisant d’échanger avec d’autres voyageurs à vélo.

Les nuits se sont bien rafraîchies et Maxine a plusieurs accidents nocturnes qui nous font prendre conscience qu’elle doit avoir bien froid la nuit.

Jour 11 : Gennes – Les Ponts de Cé

C’est dur de partir de Gennes et de laisser nos nouveaux amis. Maxine est très triste de quitter sa copine. Nous sommes heureux de rouler à nouveau, mais il y a moins de point d’intérêt sur la route, et donc moins d’arrêt pour les enfants, qui nous le font payer. Mais alors bien payer !  

Nous trouvons un Decathlon près d’Angers pour acheter un duvet bien chaud pour Maxine.

Jour 12 : Les Ponts de Cé – Oudon

Nous nous arrêtons dans un jardin animalier où des Wallabys (petits kangourous) vivent en liberté pour se faire une chouette sortie avec les enfants. Nous déambulons au milieu des animaux qui viennent manger dans nos mains du pain dur et que nous pouvons caresser. Arsène semble lui aussi vouloir participer mais ne comprends pas vraiment le principe du partage avec le kangourou. Il finit par se faire mordre profondément par l’un d’eux. Marc retourne à l’accueil avec son petit garçon qui pleure comme jamais pour s’assurer qu’il ne faut pas filer à l’hôpital pour une injection contre la rage !

Jour 13 : Oudon – Nantes – Oudon

Nos nerfs continuent d’être mis à rude épreuve, mais nous sommes heureux de continuer à avancer, surtout que notre progression est impressionnante. Nous sommes très proches de Nantes. Nous oublions malheureusement que nous avons tous besoin de repos…

Résultat, à l’approche de Nantes, Clem et moi nous disputons comme jamais, finissant par nous hurler dessus. Heureusement, nous finirons par réaliser notre stupidité et nous décidons de ne pas s’installer à Nantes et de retourner en arrière à Oudon pour quelques jours. Nous décidons de nous y rendre en train en fin de journée. Nous arrivons à la gare alors que le train est sur le point de partir. Nous découvrons toute la stupidité dont peuvent faire preuve les agents SNCF de temps en temps. Au lieu de nous aiguiller et de nous aider à monter le plus vite possible dans le train, ceux-ci nous rembarrent ! Mauvaise idée. Il n’en fallait pas plus pour nous faire exploser. Nous retenant d’insulter le personnel resté sur le quai, nous passons nos nerfs sur eux. Et franchement, c’est pas souvent que ça arrive, mais leur connerie était tellement flagrante. Comment peut-on préférer rembarrer des parents avec de jeunes enfants plutôt que de les aider ? Comment peut-on râler de voir des vélos monter dans un train en 2018 ? Les contrôleurs ont le toupet de nous dire que si on est pas content, on a qu’à prendre notre voiture ! Nous leur rétorquons que nous n’en avons pas, et que nous utilisons exclusivement nos vélos ou les transports en commun. Merde ! Le monde se meurt à cause de notre bilan carbone catastrophique et au lieu d’encourager les vacanciers à vélo, la SNCF préfèrent leur mettre de bâtons dans les roues (et c’est pas possible de rouler en vélo avec des bâtons dans les roues).

Jour 14, 15 &16 : Oudon

Nous profitons du calme du camping et prenons le temps de nous reposer. Nous visitons le château, nous nous baignons au lac, nous faisons une balade en bateau sur la Loire. C’est chouette la sédentarité !

Jour 17 & 18 : Nantes

Nous squattons chez des amis absents et découvrons la ville. Nous apprécions particulièrement l’île des Machines.

Jour 19 : Nantes – Rennes

Nous rentrons en train. L’occasion de profiter de nouvelles aberrations de la SNCF, comme cette correspondance de 10 minutes entre deux trains. Pas de problème en théorie mais dans une gare où il faut passer d’un quai à un autre en empruntant des escaliers, c’est mission impossible avec des vélos. Malgré toute la bonne volonté et la force de Marc, nous loupons le train à quelques secondes près. Nous laissons Maxine à Rennes avec sa marraine.

Jour 20 : Rennes – Caen

Nous passons la nuit chez le frère de Clem.

Jour 21 : Caen – Rouen

Enfin à la maison ! Wouhou ! On l’a fait ! Nos premières vacances à vélo qui entérinent définitivement l’envie de faire notre année sabbatique à vélo !

Un avis sur « Eté 2018 : Loire à Vélo »

Laisser un commentaire