Itinéraire

La construction de l’itinéraire, c’est un premier pas. Celui qui nous fait voyager sans bouger de chez nous. Une fois la décision de partir actée, il a fallu réfléchir à la zone géographique pour ce voyage au long cours. Très vite, nous nous sommes rendus compte qu’une année de voyage offrait à la fois des perspectives grisantes et des contraintes frustrantes. Nous gardions un excellent souvenir de notre petite année passée au Rwanda, et nous avions envie d’explorer plus largement le continent africain. Même si le reste du monde nous attirait, nous n’avions, dès le début, pas envie de passer notre temps à jongler entre les vols et les décalages horaires. Finalement, ce sera l’Europe qui nous paraitra être le choix évident !

Le voyage au long court nous a prouvé que l’imprévu fait parti de l’aventure. L’itinéraire initial de ce grand voyage s’est vu transformé au fur et à mesure, en fonction des envies et des besoins. On peut dire que cela permet de développer de grandes capacités d’adaptation et de flexibilité ! Prévoir les grandes lignes c’est bien et ensuite on avise.

Il n’était pas prévu que l’on rentre en France au milieu du voyage mais ce break s’est présenté comme nécessaire. Une pause qui s’impose et qui nous offre un repos que nous ne pourront probablement pas beaucoup nous accorder par la suite. Pas si facile à encaisser mais à l’évidence ce retour nous offre un nouveau départ, l’excitation qui va avec, une préparation avec l’expérience passée et l’envie de repartir.

Un déclic !

L’été 2017 arrive. Notre voiture rend l’âme le jour de la naissance d’Arsène (épisode raconté ici), et en même temps que lui, naît l’envie de vivre sans voiture et de se déplacer à vélo. Petit à petit, le vélo prend de plus en plus de place dans nos vies. Nous l’utilisons au quotidien pour nous déplacer, mais aussi pour faire nos courses ou nous balader. Les enfants adorent prendre place dans leur carriole et s’y endorment rapidement. Nous décidons alors de sauter le pas du premier voyage à vélo en ralliant l’Angleterre Nous découvrons la lenteur et silence de moyen de transport doux. L’expérience, racontée ici, sera plus que concluante. Près de 10 ans après être tombés amoureux, nous avons un nouveau coup de foudre ! Love at first sight pour le cyclotourisme.

Au fur et à mesure que les enfants grandissent, nous prenons de plus en plus conscience des enjeux climatiques de notre génération. Clem est en particulier très attentive à tout cela. Devant l’inaction de nos gouvernants (et surtout devant leur manque d’exemplarité quant à l’abus de l’avion), il nous semble primordial d’en faire plus à notre échelle. Nous remettons alors en question notre choix d’hiver africain, et réfléchissons à un hiver asiatique que nous pourrions rejoindre en train via la Russie, la Mongolie puis la Chine avec le Transsibérien. Nous pourrions ainsi explorer le Vietnam, le Cambodge et la Thaïlande, des pays réputés accueillants pour les enfants en bas âge. Un retour en avion est envisagé puis abandonné pour laisser place à un retour en train à travers l’ouest de la Chine, le Kazakhstan, la Russie, la Géorgie et la Turquie.