Départ dans 3 mois

Un petit point d’étape s’impose !

Nous voilà à pile-poil 3 mois avant le départ si on arrive à conservé la date du 28 juin pour le départ de notre tour d’Europe. Les préparatifs avancent bien. Samedi dernier, nous avons signé le bail avec les locataires de notre maison. Condition indispensable pour partir. Le loyer ne couvre pas tout à fait les mensualités de notre emprunt, mais presque ! Nous avons fait le choix d’un bail classique de 3 ans, car nous ne sommes pas sûr d’avoir envie de retourner à Rouen à notre retour. Après une année à vivre au plus près de la nature, on aura peut-être envie de continuer l’expérience à la campagne, au bord de la mer ou au pied des montagnes. La mise en location nous oblige à finaliser les finitions (c’est un pléonasme, non?) et c’est pas plus mal ! Nous avons enfin fait poser un vrai sol dans nos toilettes. Quelques petits coups de peinture sont à prévoir, mais ce sera plus simple quand on aura commencé à vider la maison et que je ne travaillerai plus.

Aujourd’hui, je me suis enfin préoccupé des passeports des enfants. Après avoir fait la pré-demande sur internet, il ne restait plus qu’à prendre rendez-vous en mairie pour déposer le dossier. Et là, surprise, toutes les mairies sont full jusqu’à début juin. J’étais au bureau. Je sentais le sol se dérober sous mes pieds. Je savais que j’aurais dû m’y prendre plus tôt ! Mon collègue Mathieu m’a rassuré en m’informant que je pouvais prendre rendez-vous dans n’importe quelle mairie. Celle d’Yvetot avait par chance des disponibilités mercredi prochain! Ouf ! C’était leurs dernières disponibilités, les prochaines étant en juillet… Je ne sais pas ce qu’il se passe avec le service public, mais j’ai comme l’impression que plus nos gouvernants font des économies, plus le service se dégrade. Tiens ! Comme c’est étonnant !

Nous avons bien avancé sur le blog. Il sera bientôt prêt. Prépare-toi le monde ! Tu vas être éblouis par notre plume et notre audace ! Plus sérieusement, c’est cool, j’avais peur quand on l’a commencé et en fait c’est pas plus compliqué qu’un logiciel de consolidation comptable.

Depuis hier, nous travaillons ardemment sur nos listes de matériel. Cela nous permet de vérifier ce que nous avons et ce qu’il nous reste à acquérir. Les fringues vont représenter un bel investissement, mais il vaut mieux être bien équipé de ce côté là pour ne pas souffrir du froid. La laine mérinos sera mise à l’honneur, notamment grâce à Ogarun, Dilling ou Icebreaker. Comme toujours, nous allons privilégier les vêtements d’occasion grâce à Vinted, mais il n’y a pas beaucoup d’offre dès qu’il s’agit d’avoir des protections un peu technique.

Les enfants parlent souvent du projet, communément intitulé le « Grand Voyage ». On s’applique pour leur faire goûter un peu de tout, mais on a bien peur qu’ils ne soient un peu difficile à nourrir…

Bref, le projet avance, on est serein et on a grave hâte !

Démission posée ! YOLO !

Un nouveau grand pas en avant vers le départ !

Mon congé sabbatique n’ayant pas été accepté, je n’avais pas d’autres choix que de démissionner de mon poste. C’est le problème des entreprises de petites tailles, accéder à ce genre de demandes est plus complexe. Mon directeur a accusé réception de ma démission avec bienveillance et en espérant que je pourrais revenir à mon retour.

J’arrête de travailler le 31 mai. Cela me laissera du temps pour finaliser le déménagement et la préparation des vélos.

Nous avançons doucement, mais petit à petit nous réduisons la to-do list.

Je suis partagé entre excitation et appréhension. La guerre en Ukraine ne facilite pas les choses. J’ai du mal à réaliser que ce projet va enfin aboutir. Il nous reste plus qu’un seul obstacle, et pas des moindres : trouver un locataire pour occuper notre maison pendant notre absence…

La maîtresse de Maxine a demandé à Clem aujourd’hui que Maxine donne des nouvelles à ses copains de classe pendant l’année. Ça fait partie des choses qu’on voulait faire, mais c’est encore mieux que ce soit la maîtresse qui en fasse la demande. J’espère juste que ça intéressera les enfants d’avoir des nouvelles de leur copine qui voyage tout le temps. Je me souviens d’un fil twitter dans lequel un ado racontait qu’un de ses camarades de classe parti faire le tour du monde en 5ème avait fini par saouler toute sa classe à force d’envoyer des photos de lui dans des endroits paradisiaques alors qu’eux restaient dans le froid de la métropole.

Je suis content, le blog avance bien et commence à ressembler à ce que j’avais en tête. Il nous manque la page Facebook et la page Instagram. J’ai commencé à alimenter ma chaîne Youtube avec les vidéos à vélo. Bref, ça prend forme !

La guerre en Ukraine fait froid dans le dos. Nous nous demandons souvent si nous devrions annuler ou reporter notre voyage. Mais comme pour le Covid, si on attend que la situation soit meilleure, on ne partira jamais. Il y aura toujours des risques qui planeront au-dessus de nos vélos. Et nos vies sont bien moins en danger que celles de millions de personnes en Ukraine ou de celles vivant près d’une frontière Russe…

Adieu Xantia

Au cours de l’été 2017, notre belle et fidèle Citroën Xantia nous a fait part de ses envies de retraite anticipée et d’euthanasie. Alors qu’elle était rentrée dans notre vie en même temps que notre fille aînée, nous l’avions rapidement adoptée. Elle était toujours présente pour nous. Elle était là pour nos premières escapades avec Maxine. Elle était là pour nos retrouvailles en amoureux. Elle était là pour nos vacances en Bretagne, en Auvergne, dans le Gers, etc.

Elle ne nous demandait pas grand-chose, un peu à boire, un peu d’entretien et en échange elle nous fournissait un confort jusqu’ici inégalé. Celui qui n’a jamais posé son séant dans une Xantia, ne connaît pas le véritable confort que peut apporter une voiture. Avec son intérieur en ronce de noyer, on atteignait des niveaux de sobriété et de classe magnifique. Malheureusement, la réalité de la vie nous a rattrapés et le rêve s’est détruit. La veille de la naissance d’Arsène, alors qu’il était temps de partir à la maternité, elle a refusé de démarré, nous obligeant ainsi à avoir recours aux services d’un chauffeur privé (merci Virg !). Après avoir campée plusieurs mois dans le jardin, car incapable de nous séparer de sa dépouille, nous l’avons finalement laissée partir. Un deuil inconsolable nous poursuit depuis.

Dans de telles conditions, impossible de confier notre amour à un nouveau véhicule motorisé. Nous aurions eu l’impression de la tromper. Et puis, ce nouveau véhicule ne sera peut-être pas à la hauteur ? Ah! La rupture fut tellement brutale que la confiance que nous avons toujours eue dans les moteurs est brisée à tout jamais. Et, soyons honnête, un soupçon de conscience écologique nous a rattrapé avec la naissance d’Arsène. La planète est en danger, seuls les vélos pourront la sauver (et les transports en communs). Nous voici donc décider à vivre sans voiture avec une fille de moins trois ans et un garçon d’un mois.

Les premiers jours, une euphorie et une énergie nouvelle nous aident à pédaler tous les jours et à prendre le bus. Mais bon, au fil du temps, on se démotive. L’entourage, surtout de mon côté, ne cesse de vouloir nous raisonner : « Enfin voyons, une voiture, c’est indispensable ! ». Ma mère, rejetant totalement cette idée incongrue de se passer d’une voiture, m’envoie régulièrement des annonces de voitures à vendre glanées par ci, par là. L’hiver arrivant, la reprise de Clem aussi, le sujet se complique. Belle-maman nous prête sa petite voiture le temps que notre organisation se rôde et que Clem n’obtienne enfin notre fameuse carriole qui nous permettra de craner sur les pistes cyclables.

En 2019, les enfants devenant de plus en plus grands et surtout lourds, et Clem assurant la majeure partie des trajets maison-école/crèche, il devient indispensable de s’équiper d’un vélo à assistance électrique. Nous faisons donc l’acquisition d’un biporteur Babboe électrique qui intrigue et fascine les passants. Les trajets deviennent plus aisées mais nous n’oublions pas pour autant notre vélos mécaniques que nous ressortons lors de nos sorties solitaires ou pendant les vacances (et weekends) à vélo.

Aujourd’hui, notre garage déborde de vélos en tout genre. Les vélos des enfants, le vélo de Marc, les vélos de Clem, la remorque Weehoo et notre biporteur bien aimé. Nous n’avons jamais oublié la Citroën Xantia. Elle restera à jamais notre premier achat automobile de couple. Depuis un an, celle-ci a été remplacée par la Dacia Sandero de mon grand-père pour le plus grand plaisir de ma mère qui n’a plus besoin de venir nous chercher à la gare d’Yvetot les weekends où nous leur rendons visite.

Première côte avec la remorque Weehoo !

Hier, profitant de l’absence surprise de la maîtresse d’Arsène, nous avons pu continuer de tester la remorque Weehoo. Le ciel était bleu, le soleil réchauffait timidement le froid hivernal de janvier. Arsène était ravi de monter à bord de son véhicule comme à chaque fois. Il arrive à se débrouiller tout seul pour y grimper et pour s’attacher. Il a bien apprivoisé la bête. Clem de son côté avait une nouvelle occasion d’étrenner son Farradmanufaktur flambant neuf et Marc de retrouver son Btwin bien réglé après un passage dans les ateliers de Decathlon.

Nous avons dévalé la côte du Monumental, puis emprunté les voies du Teor numéro 4 jusqu’au Pont Guillaume le Conquérant. Nous avons ensuite longé les quais rive gauche jusqu’à Arkose pour un goûter grimpe & chill. Le retour s’est fait sous un soleil de fin d’après-midi qui continuait de réchauffer l’atmosphère. Nous avons remonté la rue Jeanne d’Arc sans difficulté. Arsène, fatigué de son weekend et de session d’escalade s’est rapidement endormi. Le harnais de la remorque le maintenait correctement contre le dossier, même si sa tête était quelque peu penchée sur le côté !

Arrivés en haut de la rue Jeanne d’Arc, nous avons suivi le boulevard jusqu’à la Place Beauvoisine. Marc sentait que ça commençait à sérieusement tirer dans les jambes. Il serait temps de faire plus souvent du vélo et muscler ses cuisses. La montée de la route de Neufchâtel s’est vite révélée ardue pour Marc. Clem avalait le dénivelé avec une facilité surprenante et a dépassé Marc après le premier tournant alors que celui-ci avait besoin d’une pause. Les VAE nous doublaient sans lâcher une goutte de sueur, alors que nous étions en nage (surtout Marc hein!).

Après le pétrin de Rouen, la joie de retrouver une route plate était immense. Plaisir rapidement gâché par une automobiliste qui ne savait pas qu’il faut laisser 1 mètre de distance lorsqu’on double un vélo. La pauvre ne pouvait pas patienter 50 mètres derrière nous et devait absolument nous doubler avant que la rue ne s’élargisse. Vraiment, les gens sont incompréhensibles. Piquée au vif, Clem a accéléré pour essayer de lui expliquer le code de la route. En vain, celle-ci considérait que les vélos devraient rouler dans le caniveau ou collés aux voitures garées dans les rues…

Arsène s’est réveillé comme une fleur en arrivant à la maison. C’était notre premier vrai test de la remorque Weehoo, et elle est vraiment appréciable. Arsène semble y être confortablement installé, du moins assez pour s’y endormir facilement. Il prend du plaisir à pédaler pour aider son papa, même dans les descentes quand celui-ci tente de ralentir !

Il faut maintenant voir ce que ça donne avec en plus 4 sacoches sur le vélo…  

Le blogging ?

Ce blog sera avant tout la possibilité de partager notre projet avec nos proches et toutes les personnes qui seront heureuses de se tenir informées et de voyager à travers nos mots et nos images. Aussi, les blogs ont été pour nous une grande source d’informations et d’inspirations pour la préparation de ce projet et de nos premières aventures à vélo. Ils nous ont beaucoup aidés, permis de rêver, d’oser, de créer et de finalement de concrétiser notre voyage.

C’est donc une façon pour nous d’apporter notre pierre à l’édifice colossal de la blogosphère de voyage. Si grâce à notre blog, ne serait-ce qu’une famille saute le pas et entreprenne un voyage au long cours à vélo, nous en serons immensément fiers et heureux.

Le monde de la blogosphère, c’est un endroit étrange et fascinant que nous rejoignons avec plaisir. On y trouve de tout. Des vieux blogs qui datent des années 2010, voire 2000. Des récits truffés de fautes d’orthographe, de conjugaison et de grammaire, vestige d’un temps où internet était un sanctuaire préservé des règles de la langue française.

On y trouve aussi des récits de Digital Nomads, qui vivent en voyageant et en racontant leur expérience à base d’articles monétisés et de liens commissionnés. Des jeunes actifs privilégiés qui estiment normal de prendre l’avion 10 fois dans l’année pour récolter des likes sur Insta et Linkedin (comment? Tu n’es pas encore abonné à notre page?).

Sans parler de tous ces blogs qui vantent leur tour du monde en avion aux quatre coins de la planète sans se soucier de leur bilan carbone catastrophique, mais qui se navrent des ravages de la pollution dans les pays visités.

Mais on y trouve surtout, des pépites. Des mines de renseignements utiles et indispensables pour préparer un voyage. Il faut savoir piocher ici et là à la recherche du bon filon. Pendant toutes ces années de préparation, nous nous sommes certes un peu navré de tous ces blogs qui se ressemblent, mais surtout beaucoup émerveillés devant la quantité et la qualité du travail investit pour permettre à d’autres de commencer leur périple sereinement grâce à leur aide.

C’est grâce à un blog que nous avons d’abord eu envie d’emmener notre famille voyager à travers l’Afrique. Puis que nous avons organisé notre premier grand voyage à vélo le long de la Loire, puis le long de l’Eurovélo 6. Ce sont les blogs aussi qui ont achevé de nous convaincre d’entreprendre un voyage au long cours à vélo.

Merci aux blogs, aux blogueurs, aux voyageurs digital nomad (non pas les digital nomad, je les aime vraiment pas).

Votre travail nous a permis de voyager pendant nos pauses déjeuner au bureau. Nous avons rassemblé plus d’informations que tous les Lonely Planet réunis sur une multitude d’endroits que nous ne visiterons peut-être pas. Vos récits ont su rassurer les apprentis voyageurs/aventuriers/baroudeurs que nous sommes en train de devenir.

M E R C I !

C’est pourquoi, je suis très heureux de mettre en lumière la liste des blogs qui nous ont grandement aidés à préparer notre projet ici. Enfin pour terminer, nous tenons à faire remarquer que nous avons bien sûr la prétention de ne pas tomber dans tous les travers dénoncés ci-dessus, bien conscients de la qualité et de la pertinence de nos écrits comparés aux autres.

Cela va de soi 😀

Boucle seinomarine en solo

Vendredi 29 mai 2020 : Dieppe – Veules-les-Roses

Je peine à me concentrer sur mes dernières heures de travail, Je n’ai qu’une hâte : partir. A 16h, je check une dernière fois mon vélo et mes sacoches, un bisou furtif à Clem qui est au téléphone, et je file. C’est étrange de retrouver mon vélo, surtout chargé de sacoches! Il est un peu dégonflé mais j’ai bien régler les plateaux. J’arrive à la gare de Rouen, ma destination : Dieppe.

Le train est long et chiant avec un masque. Je commence à flipper de ne pas réussir à trouver un bivouac ce soir. J’arrive un peu avant 18h. Je longe le front de mer en sortant et je coupe directement par la grande côte de Pourville pour sortir de Dieppe, ça chauffe les jambes mais ça passe. J’ai droit à une descente de ouf en arrivant à Pourville. J’y trouve une boulangerie pour racheter de l’eau et croissant et chips. La sortie de la ville se fait par une bonne côte bien ardu ! Une petite rue très raide et fréquentée. Je suis obligé de m’arrêter pour laisser passer les voitures. La traversée de Varengeville est très sympa, toutes les maisons en briques et silex charmantes. J’avance bien, je suis en pleine forme. Je suis dans mon élément, seul sur mon vélo. J’éprouve un sentiment de liberté infini après ces nombreuses semaines confinées.

J’espère trouver un bivouac près de Saussemare, mais il est encore tôt quand j’arrive. Je décide de pousser jusqu’à Veules-les-Roses. En sortant de Veule, je m’écarte de l’EV 4 et prend une variante via le GR. Il est presque 21h. Alors que je commence à vraiment me soucier de trouver un bon spot pour dormir, je trouve l’emplacement parfait dans un champ d’herbe fraîchement tondu, je m’installe au bord de la falaise et prends mes petites chips en apéro. J’assiste à un très beau coucher de soleil en mangeant ma gamelle de ravioli (au couteau, car je n’ai pas retrouvé mes couverts putain le boulet!).

La nuit est calme, je mets un peu de temps à m’endormir, incapable de mettre de l’ordre dans mes pensées. Je suis fier d’oser partir seul à l’aventure, mais en même temps je ne réalise pas vraiment. J’ai l’impression que tout cela fait partie de l’ordre naturel des choses. Le vent souffle légèrement et fait onduler la toile de ma tente. Une fraîcheur nocturne s’installe alors que les derniers rayons du soleil disparaissent définitivement. Le moindre mouvement déclenche un crissement du tapis de sol qui brise le silence de la nuit. Mes pensées se tournent vers Clem et les enfants. Ils ne sont pas avec moi, mais je les emmène dans mon cœur. Un jour, je les emmènerais parcourir le monde au rythme lent et savoureux d’une bicyclette.

Samedi 30 mai 2020 : Veules-les-Roses – Antifer

Réveillé vers 5h30, je sors de mon duvet à 6h. J’ai froid. Je me prends rapidement un truc à bouffer, me brosse les dents et plie bagage. Je me prendrais un thé à Saint Valery en Caux. La route est calme à cette heure matinale, il fait encore un peu frais, mais c’est déjà agréable. Les éoliennes tournent silencieusement. Les vaches exhalent des nuages de vapeur, tel un hammam normand. Elles me regardent avec curiosité pendant quelques secondes avant de détaler soudainement. Après une bonne pause au bout du port de Saint Valéry, je remonte en selle. La variante d’hier m’ayant souri, j’en prends une nouvelle. Mauvaise pioche, je cafouille et finit à Veulettes-sur-Mer alors que je ne pensais pas y aller. Cela me permet de profiter de la voie verte la plus au sud, très agréable. Je surprends un très beau renard qui épiait les vaches. Je retrouve l’EV4 et décide de déjeuner à Fécamp. La route me semble longue. J’ai de plus en plus mal aux fesses. J’ai l’impression de ne pas avancer. C’est un peu décourageant. La météo est bonne en tout cas, c’est toujours ça! La côte des Petites Dalles est longue et douloureuse mais j’en viens à bout ! Première fierté de cette journée qui en sera riche. Je m’arrête à une petite gargote en haut de Fécamp à côté du sémaphore. J’y reste une heure et demie, le temps de reposer mon séant, de déjeuner gras avec des frites, et de recharger ma batterie externe.

Après cette bonne pause, même pas besoin de stopper à Fécamp, sauf le temps d’un plouf. Je décide de prendre la variante du GR jusqu’à Yport. Ça se passe bien, et j’ai une vue magnifique sur la mer et les falaises. Je décide de suivre cette route jusqu’à Etretat. Et là les choses se compliquent!

Le paysage commence à devenir époustouflant, vraiment, c’est incroyablement beau. Le bleu du ciel, le blanc de la falaise, les eaux turquoises, je suis bluffé. J’ai du mal à réaliser la beauté du paysage dans lequel j’évolue.

Le chemin se complexifie. Mon vélo n’est clairement pas adapté, et je décide de marcher dans une descente vraiment raide et caillouteuse. J’arrive dans une faille, j’ai le choix de retourner vers l’asphalte, ou de continuer sur le GR avec une côte particulièrement raide et escarpée. J’hésite, je ne réfléchis pas vraiment, il me paraît évident que le mieux c’est le GR mais ma prudence me dit de retourner sur l’itinéraire. Le danger est réel. La largeur du chemin à emprunter est tel que je risque de me faire entraîner par le poids de mon vélo et de me retrouver au pied de la falaise. Si je fumais, je me serais allumer une clope pour bien réfléchir à ma décision. Manque de pot, je ne fume pas, je ne réfléchis donc pas. Je laisse passer un groupe d’adolescente, et je me lance. C’est chaud. Je porte le vélo plus que je ne le pousse. Mes jambes se font griffer et piquer par les ronces et les orties mais je ne sens rien, je reste focaliser sur mon objectif. Atteindre le haut de la falaise, ne pas glisser, ne pas tomber, ne pas se blesser. Je m’arrête régulièrement, pour reposer mes muscles très sollicités et laisser passer les randonneurs. L’un d’eux me dit:

« Alors là, je suis impressionné !
– Par ma connerie?
– Ah non pas du tout. C’est bon vous allez y arriver, vous semblez en forme, ça va être dur mais vous vous en souviendrez ! »

La gentillesse et l’optimisme du marcheur, me galvanise, et je redouble d’effort pour venir à bout de cette côte. Une charmante jeune femme arrive derrière moi et me propose son aide. Je refuse. Je veux finir seul ce que j’ai entrepris.

Elle me dit : « Vous savez, je viens de croiser un monsieur qui m’a dit que vous étiez un héros, que c’était extraordinaire ce que vous faisiez! »

Ces paroles restent dans mon cœur, et les derniers mètres de côte se font facilement. En arrivant en haut, j’exalte de joie. J’ai envie de crier et de pleurer tellement je suis content de moi. J’aperçois le randonneur de l’autre côté de la faille. J’ai envie de l’interpeller et de le remercier pour ses paroles. Une autre côte moins escarpée m’attend mais j’y arrive. La route est magnifique. Je suis vraiment content d’avoir choisi cette option. J’alterne les chemins escarpés en bord de falaise, avec les sentiers en bordure de prairie. Il y a de plus en plus de monde au fur et à mesure que j’avance.

J’aperçois le pic de la chapelle puis enfin l’arche et l’aiguille creuse. Une sacrée descente sans voiture m’attend et je pénètre dans un Étretat bondé où la plage est surveillée par la police pour s’assurer que personne ne fait bronzette. Au loin des tocards foncent à toute blinde sur l’eau sur des jet skis. Voilà le nouveau monde, le bronzage gratuit qui ne participe pas à l’économie est interdit mais l’utilisation de jet ski polluant est autorisée. Je reste longtemps assis sur un muret, me remettant de l’effort intense fourni sur ce GR. Je ne pense à rien de particulier. Le soleil chauffe ma peau. Des odeurs de viandes grillées d’un foodtruck chatouille mes papilles. Je suis exténué, mais je décide malgré tout de continuer à suivre le GR. Je sais que j’aurais plus de chances de trouver un spot bivouac le long de celui-ci que dans les terres.

Je me tape encore deux bonnes putain de côte rocailleuse, une descente bien merdique et j’arrive dans une valleuse au pied du phare d’Antifer, où je décide de poser mes sacoches.

Demain, je pense rentrer en train du Havre, je ne pense pas que mon corps puisse encaisser une journée intense comme celle-ci si vite. Et puis, cette route le long de la Seine serait parfaite pour un week-end en amoureux avec Clem. Je dîne encore une fois au bord de la falaise. Le plus beau des spectacles s’offre à moi. Des nuances de couleur majestueuses. Un coucher de soleil mémorable. Je monte ma tente dans l’obscurité naissante, après le départ de visiteurs qui me proposent très gentiment de fumer un joint avec eux (j’ai bien évidemment refusé). Je m’endors en moins de cinq minutes, terrassé par la fatigue et le bonheur.

Dimanche 31 mai : Antifer – Le Havre – Rouen

Je suis réveillé par les premiers rayons du soleil. La nuit s’est bien passée. J’hésite sur ma destination. Est-ce que je rentre à Rouen en prenant un train au Havre ou est-ce que j’essaie de rentrer à vélo ?

 Au final, j’ai choisi le vélo ! Et punaise j’en ai bien chié !

La route jusqu’au Havre était plaisante mais incomparable avec le GR d’hier. Beaucoup de route partagé et de plus en plus de trafic au fur et à mesure que je me rapprochais de la ville. Je traverse Sainte Adresse rapidement. Le quartier m’ait familier et je m’arrête pour déjeuner avec plaisir sur la plage. Il fait aussi beau qu’hier et la plage est bondée. Cela fait plaisir de voir autant de monde. J’ai envie de me baigner mais je n’ai pas de cadenas, ni l’envie de laisser mon vélo seul.

La sortie du Havre est mal fléchée, je me retrouve sur une presqu’île bien merdique, vide, une sorte de no-man land avec un vent de face décourageant associé à une ligne droite interminable. Presque 20 bornes sans être sûr de ce que j’allais trouver au bout. Je n’ai presque plus de batterie sur mon téléphone, je ne peux pas trop consulter mon gps. Je rejoins finalement les bords de Seine et l’itinéraire vélo, mais ce n’est pas encore très bien balisé et beaucoup de routes partagées avec une départementale particulièrement fréquentée en ce beau dimanche. Je galère, le vent de face constamment. La route est longue et j’en peux plus. Le temps file, et en arrivant à Villequier je suis complètement découragé par un panneau indiquant que je suis encore à 72 kilomètres de Rouen. Putain ! Il est 16h, ça veut dire encore au moins 5 heures de vélo, alors que je pédale depuis 7h30 ce matin. J’avance, je décide de couper le dernier méandre de la Seine en empruntant la départementale, puis en passant par Canteleu et sa côte de 12 kilomètres. Entre le Trait et Duclair, j’assiste à un accident entre un jeune à vélo et un piéton. J’attends les pompiers et donne mes coordonnées pour l’assurance si besoin.

La côte de Canteleu arrive, elle est longue et dure. Je galère mais j’arrive à tout enchaîner sans poser le pied à terre. Encore un petit kilomètre de plat et me voilà en vue de Rouen ! Une vue magnifique qui annonce une descente de guedin ! Je me gave bien dans la descente, regrette de ne pas avoir de compteur pour mesurer ma vitesse.

Je me régale sur les quais, je jubile, je suis arrivé dans ma ville. Je prends un bus à l’hôtel de ville. Plus d’argent, ni de batterie sur mon tel pour prendre un billet, mais vu mon état de fatigue je m’en tape. J’arrive finalement à la maison vers 22h, un kebab plus tard me voilà au lit. Heureux et fier de moi comme rarement.  Je viens de faire une boucle d’un peu plus de 200 kilomètres en 50 heures, dont une bonne partie sur un GR.

Vacances été 2019 : de Mulhouse à Nevers

Après la Loire à vélo en 2018, nous avons décidé de continuer à parcourir l’Eurovélo 6. Nous prévoyons de parcourir la portion de l’est de la France. Les enfants ayant grandi, nous avons fait l’acquisition d’un Follow-Me, afin que Maxine puisse voyager sur son vélo accroché à Clem, et d’un siège enfant s’installant sur le guidon de Marco pour Arsène.

Jour 1 : 04/08/2019

Maison – Gare de RouenVélo3,8 km
Gare de Rouen – Paris Saint-LazareTERn/aPetit-déjeuner dans le train
Paris Saint-Lazare – Paris Gare de LyonVélo6,9 km
Paris Gare de Lyon – MulhouseTGVn/aDéjeuner dans le train
Mulhouse – ValdieuVélo29,3 kmDodo airbnb

Réveil matinal pour rejoindre la gare de Rouen. Les enfants rejoignent la carriole mal réveillés et nous enfourchons nos vélos chargés des sacoches dans la fraîcheur de l’aube. Marco s’est entraîné toute la soirée à démonter et à remonter les vélos en prévision de l’embarquement dans le TGV pour Mulhouse.

Le trajet jusqu’à Paris se passe sans problème, les enfants sont contents. Arsène a trouvé une éponge et nettoie le train. A Paris, nous retrouvons le même plaisir que l’an dernier à pédaler dans la capitale sans trop de circulation. Près de Bastille, on entend la fin d’une soirée par les fenêtres d’un appartement hausmanien. Une des convives nous interpelle et soulève son teeshirt pour nous dévoiler sa poitrine. Surprenant dès le matin !

Nous roulons sur les quais de Seine assez longuement, ce qui est très plaisant et en phase avec nos vacances.

Perrine, la soeur de Clem, vient nous retrouver à la gare de Lyon avec son fils Fallou. La course contre la montre commence : Marc doit démonter les vélos pour les faire rentrer dans les housses et de charger le tout dans le TGV en moins d’1h45. On s’est installé à l’extérieur près d’une aire de jeu pour occuper facilement les enfants mais du coup loin des voies (ERREUR !). Marc galère à démonter les vélos. Une fois démonter, on constate que notre voie de départ est à l’autre bout de la gare (merci les contrôleurs qui ne veulent pas annoncer la voie en avance). Clem emmène les enfants. Marc arrive avec un vélo sur chaque épaule et grimace de douleur. Évidemment, les agents refusent de laisser Perrine nous accompagner sur le quai, on galère pas assez… La carriole déborde des sacoches.

Clem arrive à faire entendre raison aux contrôleurs (en gardant son calme cette fois) et on se retrouve devant notre wagon. Marc maudit l’agent qui lui a vendu les billets de train. Elle nous a donnés des places spéciales pour les enfants, nous aurions préféré avoir des places proches d’un espace bagage où mettre les vélos démontés plus facilement… Et vu qu’on monte les derniers dans le train, on cale les vélos comme on peut mais pas là où on devrait. On croise les doigts pour avoir un chef de bord compréhensif ! On finit de tout charger 2 minutes avant le départ ! Heureusement que Perrine était là !

A Mulhouse, il faut plus d’une heure à Marc pour remonter les vélos. Le temps pour les enfants de faire une petite sieste. On fait 300 mètres dans le mauvais sens vers la Suisse, et on a le temps de perdre les lunettes de soleil d’Arsène. Il fait très chaud. Il y a plein de ragondins sur les rives de la rivière. Nous devons pédaler une trentaine de kilomètres jusqu’à notre Airbnb. Les derniers kilomètres seront sérieusement douloureux alors que nous affrontons l’échelle d’écluse de Valdieu.

Nos hôtes sont très sympas et nous invitent à partager un apéro, et nous prêtent une casserole pour préparer notre dîner (oui nous avons oublié notre popote, et alors?!). Il y a des poules et une mare dans le jardin, les enfants sont ravis, et nous plus qu’heureux de dormir dans un lit après cette longue et éprouvante première journée.

Jour 2 : 05/08/2019

Valdieu – Belfort (via Bourogne)Vélo26,9 kmDodo camping de Belfort

Étape très agréable jusqu’à Belfort le long du canal, avec toujours autant d’écluses montantes. L’arrivée dans Belfort est un peu moins cool, sous le soleil. On roule jusqu’au camping en prenant soin d’acheter une casserole pour cuisiner. On se balade dans la ville. Le Lion de Belfort est impressionnant, tout comme le dénivelé pour monter à la citadelle. On profite de l’installation « plage de Belfort ». Le premier dodo se passe bien, même si les enfants ont du mal à s’endormir, surtout Arsène. Il faut que Marco s’installe à côté de lui pour l’empêcher de bouger dans tous les sens et de sortir de la tente jusqu’à ce qu’il finisse par s’endormir alors que la nuit tombe. Nous commençons à peine à nous endormir que Maxine est prise de vomissement. A priori les surimis avaient eu un coup de chaud. Marco l’accompagne boire de l’eau sous une voûte étoilée impressionnante. Le lendemain matin, on fait un petit plouf dans la piscine froide mais agréable.

Jour 3 : 06/08/2019

Belfort – Montbéliard – L’Isle-sur-DoubsVélo48,2 kmDodo camping L’Isle-sur-Doubs
Très joli quartier médiéval à Montbéliard
Grosse côte entre Montbéliard et L’Isle
Pique-nique à Montbéliard (Parc scientifique du Près-la-Rose)

Pour le déjeuner, nous nous arrêtons à Montbéliard dans un grand parc sur notre route. Les enfants peuvent jouer dans de superbes jeux pendant qu’on patiente pour avoir nos plats au restaurant. Face à la quantité aberrante de nourriture qui compose les menus enfants , nous décidons de ne plus faire l’erreur de commander autant. Le prochain resto, ce sera des entrées pour les parents, et on finira les assiettes trop grosses des enfants. Une superbe expo sur les fourmis nous permet d’éviter les heures les plus chaudes de la journée. Parfait pour les enfants. Marc ne retrouve pas son téléphone depuis ce matin, mais pas trop d’inquiétude, il doit être au fond d’une sacoche (spoiler alerte : non pas du tout).

Il y a des moutons à l’entrée du camping. Celui-ci est tenu par des gens pas très agréables qui ne prennent pas la carte bleu. Le camping est bien bondé. Beaucoup de cyclo, mais aussi des camping car, des vans. On est un peu les uns sur les autres sur la grande aire d’herbe où il n’y a pas de séparation. Les sanitaires sont loin et froids. Au moment de partir, l’accueil est désert. On attend, et et on décide de décoller, tant pis pour le règlement de la nuit !

Jour 4 : 07/08/2019

L’Isle-sur-Doubs – Baume-les-DamesVélo30,2 kmPas de piscine au camping

Belle étape, il pleut beaucoup. On pédale entouré de jolies falaises au bord de l’eau. On est complètement trempé à la pause déjeuner. Une belle côte dans laquelle les encouragements de Clem aident beaucoup Marco. Très joli camping avec une très belle vue sur les montagnes autour de nous. La fatigue commence à s’accumuler. Contrairement à l’an dernier, les enfants s’endorment en même temps que la nuit, nous avons donc un peu moins de répit entre adultes avant le dodo.

Jour 5 : 08/08/2019

Baume-les-Dames – Chalezeule – Vélo31,1 km
Chalezeule – BesançonVélo4,7 kmJoli centre-ville et citadelle.
Besançon – Osselle-RoutelleVélo22,6 kmCamping situé au bord du lac

Notre plus grosse journée à vélo ! Très jolie étape. Entouré de falaise karstique le matin. Il fait beau et chaud, nous sommes en pleine forme. L’arrivée à Besançon est très belle et très agréable. Après une longue pause pour le goûter à Besançon, nous décidons de pédaler jusqu’à Osselle où nous arriverons à 20h, alors que l’accueil du camping est fermé. Fatigués mais fiers de nous, nous choisissons de rester deux nuits ici.

Jour 6 : 09/08/2019

On passe une journée au bord du Lac pour se remettre de l’étape de la veille. Arsène s’endort dans la tente de plage. Il fait très chaud. Il y a pas mal de monde. On profite bien du restaurant du camping, qui a de jolis jeux en bois, et du lac qui permet de bien se rafraîchir.

Jour 7 : 10/08/2019

Osselle-Routelle – Arc et SenansVélo19,4 kmJoli camping au bout d’une petite route

Après une bonne journée de repos (pendant laquelle Marc se fait tout de même une quinzaine de kilomètres pour le faire dormir et les courses, avec une côte de guedin), nous commençons la journée à la fraîche avec un passage à la grotte d’Osselle. On bifurque vers Arc et Senans, deuxième échappée qu’on regrette pas mal au début. Il fait très chaud, on a pas assez d’eau, on râle mais on est récompensé par un super camping complet mais qui nous trouve une petite place, il y a une super piscine parfaite pour fêter l’anniv de Maxine le lendemain !

Jour 8 : 11/08/2019

Arc et Senans – DoleTrain33 kmVisite de la Saline Royale

Passage obligé à la Saline Royale après une matinée au bord de la piscine, il pleut malheureusement des cordes. Superbe expo sur Woodstock.

On prend le train jusqu’à Dole, train minuscule et blindé de vélo, le contrôleur n’est pas très enclin à nous laisser monter mais des cyclos nous filent un coup de main salutaire.

Jour 9 : 12/08/2019

Deux nuits au camping de Dole qui nous permettent de découvrir cette jolie ville. Spectacle de magie le soir pour Maxine.

Jour 10 : 13/08/2019

Dole – Pagny-la-VilleVélo35,5 kmCamping pas top
Pagny -SeurreVélo9,1 kmCamping pas indiqué dans le Routard

Après une bonne pause de deux nuits à Dole, nous quittons le Jura et découvrons la Bourgogne. Le camping de Pagny laissant un peu à désirer, nous poussons jusqu’à Seurre. Nous dégustons des pizzas au bord du lac pour le diner, avant une nuit paisible dans un camping presque vide.

Jour 11 : 14/08/2019

Seurre – Verdun-sur-le-DoubsVélo18 kmCamping près de la piscine

A Verdun sur le Doubs, Arsène nous fait une belle frayeur en tombant dans un jeu pour enfant et en s’enfonçant un caillou dans le front!!! On profite beaucoup de la chouette piscine et de son toboggan. On visite aussi la maison du pain dans laquelle nous avons un léger différend avec une maman sur une sombre histoire de pain mangé par Maxine alors qu’il était à sa fille…

Jour 12 : 15/08/2019

Verdun-sur-le-Doubs – Châlon-sur-SaôneVélo22,9 km
Châlon-sur-Saône – SantenayVélo27,9 kmArrivée jolie avec une descente qui fait du bien

Jour 13 : 16/08/2019

On passe deux nuits à Santenay. L’occasion de profiter de ce joli village dans les vignes, et d’acheter du bon vin (et de le boire).

Jour 14 : 17/08/2019

Santenay – MontchaninVélo30,1 kmVille sinistrée
Montchanin – Paray-le-MonialTrain48,9 kmTER

Après ces deux nuits à Santenay, nos batteries sont gonflées à bloc pour les 5 derniers jours à vélo. Très longue échappée pour rejoindre la gare de Montchanin, car la véloroute jusqu’à Paray-le-Monial est mal aménagée et avec beaucoup de dénivelé. Train jusqu’à Paray-le-Monial sans histoire (on a même eu un agent SNCF conciliant qui nous a permis de monter la carriole et les vélos en avance dans le train !).

Jour 15 : 18/08/2019

Paray-le-Monial – DigoinVélo14,2 kmPetite étape

On profite rapidement de la piscine du camping avant de partir. Les enfants dorment, on fait donc un tour rapide de l’impressionnante basilique de Paray-le-Monial avant de partir.

Le peu de kilomètres de l’étape nous permet de bien profiter de la tranquillité de Digoin. Un petit musée très instructif et ludique pour les enfants. De superbes jeux avec tyrolienne en bord de Loire.

Jour 16 : 19/08/2019

Digoin – Bourbon-LancyVélo33,2 kmPont canal de Digoin

La traversée du Pont Canal est un peu impressionnante. Le trottoir n’est pas large et quand on croise des gens, la carriole passe de peu. Il faut bien gérer ! On a la chance de voir des bateaux sur le pont.

Jour 17 : 20/08/2019

Bourbon-Lancy – DecizeVélo38,9 kmCamping près du parc

Journée loin des canaux, ça change ! Ça monte et ça descend, on souffre mais on est content. Hier soir, Maxine a réussi pour la première fois à faire du vélo sans les petites roues ! Cela faisait plusieurs jours que Marc l’encourageait à le faire en l’aidant avec une écharpe mais sans grand succès. Hier soir, elle lui a demandé comment lui faisait. Marco lui a montré et elle a réussi à démarrer toute seule au milieu des tentes et sous les applaudissements de tous les cyclos présents. Un beau moment rempli d’émotion ! Après cela, Maxine voulait toujours que les vacanciers du camping la regardent quand elle pédalait, et elle râlait si elle n’avait pas d’applaudissement…

Jour 18 : 21/08/2019

Decize – NeversVélo39,5 kmCamping face au centre historique

A Nevers, Clem a la bonne idée de suggérer la location d’un bungalow pour notre dernière nuit en camping. Nous découvrons le bonheur de ne pas avoir à déplier la tente et à installer notre campement (et pareil pour demain matin !). Les enfants en profitent pour chahuter sur leurs lits, puis pour regarder des dessins animés. Nous, nous avons hâte de dormir dans un lit double séparé des enfants ! Nous profitons de la soirée pour nous balader dans Nevers qui est vraiment une charmante ville. Nous commençons à faire le bilan de ces chouettes vacances en famille et à vélo. Nous sommes fiers de nos enfants et heureux de les voir grandir et s’épanouir pendant ces moments en famille. Demain, nous prenons le train pour Paris après le déjeuner que nous prévoyons de prendre dans une jolie guinguette en bord de Loire.

Jour 19 : 22/02/2019

Nevers – Paris-BercyTrain239 kmTER ok vélo
Paris-Bercy – Paris-Saint-LazareVélo6,9 kmQuai de Seine
Paris-Saint-Lazare – Rouen GareTrain132 kmTER ok vélo
Rouen Gare – MaisonVélo3,8 kmGalère

Le trajet en train est long, mais les enfants sont remarquables, assez calmes, et finissent même par s’endormir! Comme il s’agit d’un train intercité, pas besoin de démonter les vélos. Notre nuit en mobile-home nous a fait du bien et nous permet de faire preuve de patience.

On passe quasi exclusivement que par les quais pour retrouver Saint Lazare, il fait beau, pédaler dans Paris est un plaisir.

Le train pour Rouen se passe sans encombre, même si on commence à fatiguer. On arrive à Boulingrin, Clem monte avec la carriole dans le bus, j’attache son vélo et monte avec le mien la côte du monumental pour rentrer à la maison, c’est dur. En arrivant, je redescend à pied et je remonte avec son vélo. Les deux côtes du monumentale à vélo me détruise un peu même si je suis hyper fier d’avoir eu la force de le faire.

Ce beau voyage nous a confortés dans notre idée de grand voyage à vélo. Il nous a permis de réaliser que nous étions capable de pédaler sur de grandes distances. Les soirées étaient un peu dures car courtes avec de jeunes enfants, mais cela s’améliorera au fur et à mesure qu’ils grandiront.