Tour d’Europe : semaines 4 à 6

Bilan

Nombre de kilomètres : plus de 1000 km !

Humeur : Nous sommes ravis d’être sortis des Pays-Bas et découvrons l’Allemagne avec plaisir. Les aménagements vélo ne sont pas aussi bien mais la mentalité allemande est plus proche de la nôtre.

Nb de km : Nous avons significativement augmenté notre moyenne quotidienne et enchainons dernièrement les journées à 40 km

Vitesse moyenne : 13,9 km/h le 7 août 2022

Où sommes-nous : Trechtingshausen (à prononcer sans tousser)

Journal de bord

J’ai été un peu moins rigoureux dans la tenue du journal. J’espère que les lecteurs ne m’en tiendront pas trop rigueur. En cas de réclamations, n’hésitez pas à commenter 😉

Jour 24 / 23 juillet 2022

Journée découverte de Rotterdam. Clem a regardé toutes les places sympas à voir et nous guide à travers les rues. Nous stoppons dans un grand food court aux dimensions impressionnantes, et y dégustons du poisson frit. Nos pas nous emmènent ensuite vers le quartier atypique des maisons cubiques jaunes, puis nous longeons la Meuse jusqu’à un grand parc. 

C’est agréable de se faire une journée sans vélo et en utilisant les transports en commun. Nous ne nous sommes même pas perdus !

Je cueille un Tupperware complet de mûres, je suis trop content, on s’en régale avec Clem en dessert.

Jour 25 / 24 juillet 2022

Je ne suis pas mécontent de quitter Rotterdam. La ville c’est bien mais la campagne c’est mieux. 

On retrouve le centre-ville visité hier et des immenses et innombrables immeubles. On tombe rapidement sur les indications de la Véloroute, mais on la perd au niveau du grand pont blanc. On voit notre prochaine étape indiquée, on se dit qu’en la suivant, on finira bien par retrouver l’itinéraire européen (ou pas ?). 

Un petit arrêt au Lidl, les enfants se régalent d’un donut chacun et nous nous contentons d’un jus de fruits frais. La sortie de la ville n’est pas aussi longue et industrielle que l’entrée, mais ce n’est pas immédiat non plus. Il fait très chaud. Trop chaud. 

Nous longeons pendant un temps l’autoroute. Certaines portions de notre piste sont totalement exposées au soleil, c’est l’horreur. Nous scrutons les coins d’ombre pour nous poser pour un dej. Il est presque 13h quand nous trouvons notre bonheur sous deux grands arbres. Quelques fourmis sont intéressées par notre dej mais ça va. Arsène est tout content car nous avons trouvé du fromage bleu au Lidl. 

On continue à rouler sous ce soleil brûlant, lourd sur nos nuques. Je loupe une indication et on fait deux kilomètres de trop dans la mauvaise direction. Après avoir opéré un demi-tour, alors que je suis dans mes pensées, un mouvement d’Arsène accroché à moi me déséquilibre et je pars sur le côté ce qui nous fait tomber. Une sacoche est abîmé et Arsène tout choqué. Il faut vite repartir pour fuir la chaleur qui s’abat sur nous. 

On pénètre dans la jolie petite ville de Dordrecht. Une rive commerçante et une rive vraiment charmante avec des rue pavées. On rejoint le camping à la sortie de la ville en longeant la rivière. L’accueil est froid mais étant proche de la rivière on est content de trouver de la fraîcheur. 

Une famille de cyclo français s’installe à côté de nous, des enfants du même âge que les nôtres. Ils viennent de Vire en Normandie. Nous engageons facilement la conversation et passons le dîner ensemble à bien discuter de vélo, d’aménagement cyclable idéal, de différences culturelles. Nous partageons nos anecdotes de voyage et de camping pendant que nos enfants commencent à jouer ensemble. Il est tard, l’heure du coucher arrive mais les enfants seront contents de se revoir demain matin.

Jour 26 / 25 juillet 2022

Journée tranquille, Clem souffre de déshydratation de la veille et n’est pas au top, nous coupons à travers les marais pour nous arrêter plus vite. On a envie de vite sortir des Pays-Bas. 

30 km plus tard, nous voici dans un chouette camping, bien plus accueillant que celui de la veille ! Et surtout plus kid friendly. Château gonflable, jeux, immense balançoire. 

Une table de pique-nique qu’on partage avec des Allemands sympas. Ils ont un chien qui plaît à Maxine et une fille de 9 ans qui joue avec Maxine. 

J’arrive à finir le montage de la vidéo de la première étape, c’est cool, j’ai hâte de la poster (à voir ou revoir ici) !

Jour 27 / 26 juillet 2022

Nous quittons le grand camping. C’est dur pour Maxine qui avait bien sympathisé avec la jeune fille allemande et surtout son petit chien. Nous commençons la journée par une traversée en bac. A partir de maintenant, les panneaux que nous suivons sont ceux de l’EV15, la Véloroute du Rhin, et plus ceux de l’EV19 ou Véloroute de la Meuse. Les deux routes se confondaient jusqu’à maintenant. Du coup, pour ceux du fond qui ne suivent pas, c’est notre quatrième Eurovélo après la 4, puis la 12 et la 19 !

Nous traversons des villages charmants, très typique et souvent un beau moulin et de jolies églises. 

Après notre pause déjeuner, alors que nous suivons l’EV15 ou Rijnfietsroute sur une digue le long d’une rivière, d’importants travaux nous détournent sur plusieurs kilomètres. Nous roulons sur une piste cyclable le long d’une route assez fréquentée, ce qui est peu sympathiques. Tellement peu sympathique que nous roulons sans vérifier nos indications. Au bout d’une quinzaine de kilomètres, alors que la déviation est toujours en cours, un doute s’installe en nous. Sommes-nous toujours proche de la Rijnfietsroute ? Après vérification : non. Pas du tout ! Nous quittons notre grosse route départementale pour des petites routes afin de retrouver l’itinéraire. La journée a commencé tard et est un peu longue pour tout le monde. Une fois qu’on rattrape la bonne route, on sent un soulagement. On récupère des jolies routes tranquilles à travers de charmants et jolis villages. Au niveau de la ville de Deil, on décroche et nous partons à la recherche d’un camping à la ferme. Il s’agit d’une ferme équestre qui fait le bonheur de Maxine. Nous sommes super bien accueillis et avons un emplacement avec terrasse en béton. On discute en anglais avec un couple de cyclo. Ils roulent vers Toulouse et ensuite remonterons vers Paris. 

Une chouette partie de Frisbee avant de se coucher et après l’omelette aux pâtes et aux tomates cerises. Demain matin, il faudra que je parte faire des courses au réveil et tirer des sous. Nos réserves (de cash et de nourriture) sont au plus bas !

Jour 28 / 27 juillet 2022

Je me lève avant 8h et pars chercher à manger pour la journée. Le Spar de Deil est bien caché mais il regorge de bonnes choses. J’y achète notamment du lait en prévision d’une prochaine soirée crêpe. Nous prenons le petit-déjeuner dans la salle commune. C’est chouette de manger à une table dis-donc ! 

Nous traversons de très jolis villages aujourd’hui. Nous nous arrêtons dans une aire de jeux colorés. Nous sommes calmes et détendus. La nuit précédente a été bien réparatrice et reposante. Nous offrons une glace aux enfants pour le dessert. Maxine choisit de la recouvrir de vermicelles bleus et Arsène de vermicelles au chocolat. Comme d’habitude, les glaces nous paraissent énorme et déborde du cornet. Sérieux, pourquoi ne pas prendre un cornet plus grand et mettre la même quantité de glace ? 

Nous roulons jusqu’à un camping à la ferme dans une grande ferme. Des jeux à l’entrée, du sable, un trampoline, des daims, des chameaux, des vaches, des lapins et des cochons d’Inde qu’on peut caresser. Le paradis des enfants quoi ! 

Le coucher est un peu tendu, les enfants un peu énervés, et nous aussi. Les nuits sont plus fraîches depuis quelques jours, et nous savourons le confort de nos duvets. Les enfants trouvent agréables de s’emmitoufler dans les leurs. 

Jour 29 / 28 juillet 2022

Wo wo wo !!

Presqu’une semaine de retard sur mes notes quotidiennes ! Pas cool ! 

Nous sommes partis du camping après une discussion avec une hollandaise en français. Pas mal de Hollandais parle françaais, c’est marrant. Nous suivons toujours l’EV15 qui nous emmène dans des forêts et de jolis petits villages. L’objectif du jour : Max roule en autonomie (sans follow-me).

Nous roulons bien le matin, 17 bornes au compteur quand on s’arrête pour le dej. La reprise est dure, et commence avec deux grosses côtes coup sur coup. Un peu hard. D’autant plus que Maxine est dans la carriole et Arsène sur le follow me. Pour notre plus grand bonheur, on enchaine ensuite les chemins forestiers et retrouvons un peu de relief oublié depuis un temps.

Plus tard, alors que j’explique à Arsène qu’il ne faut pas uriner sur un fil électrique, une femme à vélo me salue en français, elle est suivie par trois jeunes filles et le papa. Ils ont tous des sacoches Ortlieb, signe de reconnaissance des voyageurs à vélo (ça marche aussi avec les sacoches Vaude). Je les rattrape et discute rapidement avec eux, ils vont jusqu’à Berlin, et sont partis de Lille. Je les double, rattrape Clem, puis ils nous redoublent alors que Maxine et Arsène échange de place. J’aide Maxine à pédaler et à se motiver à l’hollandaise : je pédale à côté d’elle avec une main derrière son dos. Cela lui plaît beaucoup et nous avançons à bonne allure. Nous recroisons la route de la famille française. Max me glisse :

« J’espère qu’ils vont au même camping que nous, comme ça on pourra se faire des copines ! »

Je ne sais pas où ils vont mais pour le moment, on se croise, se double et recroise encore ! Ils nous demandent notre lieu de campement. N’ayant pas encore décidés, on se décide à suivre leur destination pour le plus grand bonheur des enfants.

L’arrivée au camping/ferme se mérite. Une bonne grosse côte, 10% ! Encore ! Pour un pays plat, il y a beaucoup de côtes aujourd’hui ! Encore une immense ferme. La nuit est chère, 40€ punaise ! C’est une exploitation de vaches laitières. Nous campons avec nos copains cyclos, juste à côté d’un grand près rempli de vaches laitières. Ça meugle dans tous les sens en attendant l’heure de la traite. Les enfants sympathisent rapidement et jouent ensemble pendant que les adultes font connaissance en installant le campement. Ces rencontres sont toujours agréables. Échanger en français, discuter de nos impressions sur le pays, et nos différentes destinations. Ils ont déjà parcouru un bout de l’EV6 en Allemagne et Autriche. Leurs impressions nous donnent l’envie d’y aller tout de suite. Ils nous parlent aussi de Suède où ils ont vécu. Un moment de partage bien agréable…

Nous dînons les uns à côté des autres. Arsène est excité comme une puce et est plus loquace que jamais. Il est heureux d’avoir un public pour l’écouter. Alors que je l’emmène ranger une voiture à pédale, il me confie : 

« C’est trop bien d’avoir des voisins français ! On peut leur parler, on les comprend, c’est chouette ! »

Les enfants se couchent un peu tard mais serein. Les 41km de la journée et la fin d’aprèm et soirée à jouer avec d’autres enfants les a comblés.

Jour 30 / 29 juillet 2022

Vers 4h du matin, Clem me réveille.

« Marco ! Il pleut ! »

Les gouttes rebondissent sur la toile de la tente. Ce son nous berce habituellement, mais là…

« Mince, il faut rentrer le linge ! s’exclame Clem dans la nuit. »

On s’aventure hors de la tente. Immédiatement, la douce chaleur de nos duvets nous manque. Clem s’occupe de ramasser les objets qui traînent sur la table de pique-nique où nous avons diné, je m’occupe du linge. J’installe la capote sur la carriole d’Arsène avant de retourner sous la tente. La fine pluie grossit. 

« Ouf ! Juste à temps ! »

Nous nous se rendormons rapidement et pouvons cette fois-ci profiter sereinement de la douce mélodie de la pluie !

On se réveille paisiblement vers 8h30. Les enfants n’ont qu’une hâte jouer avec leurs copines de la veille. Ils se retrouvent près des quads à pédale (c’est incroyable cette langue française, 4 jeunes filles de 12 à 7 ans, et à cause d’un petit garçon de 5 ans, je dois dire « ils »). Arsène essaie tous les véhicules, ça, il profite ! Nous en voyons dans pratiquement tous les campings depuis que nous sommes aux Pays-Bas, ce qui ravit les enfants. Quand nous étions en Belgique, les enfants regardaient avec envie tous ces petits véhicules disponibles à la location pour arpenter les immenses fronts de mer. Comme quoi, nous avons bien fait de ne pas céder !

Nous prenons le petit déjeuner avec nos voisins, qui offrent gentiment un petit paquet de Frosties à Maxine. Nous partons tous ensemble. Maxine est trop contente de pédaler avec sa nouvelle copine Esther. Elles s’amusent à battre des bras en lâchant le guidon comme des oies sauvages. Ça nous donne quelques frissons mais aucune chute. Nous sommes neuf français à pédaler ensemble avec des vélos pleins de sacoches, un sacré convoi ! Surtout quand on s’arrête ! 

Nous nous quittons à Arnhem. Ils continuent leur route sur l’EV2 ou Véloroute des capitales, et nous toujours sur l’EV15. 

Le soleil est de retour aujourd’hui et nous pédalons sur des pistes dépourvues d’arbres et d’ombres salvatrices. Après un bon pique-nique, nous continuons notre route. Maxine qui a très bien pédalé toute la matinée montre des signes de fatigue, il est temps d’échanger les places. Alors que nous nous apprêtons à traverser le Rhin pour la première fois, nous réalisons que nous sommes sur le point de quitter les Pays-Bas et d’entrer en Allemagne ! Pour une fois, le passage de la frontière est matérialisé par un petit panneau d’accueil. Ils sont bien organisés ces Allemands (oui c’est cliché, et alors ?).

Nous nous arrêtons dans un camping communautaire. Un peu en nous demandant comment ça va être… Nous découvrons un chouette camping pas cher, calme et zen. Les enfants profitent du trampoline. Un grand barbu blond aux cheveux longs vient nous proposer de venir dans le sauna au feu de bois. Tout le monde marche pied nu ici. Arsène est tout heureux de jouer avec un bâton dans la terre. La vie est simple ici, c’est apaisant et ça nous convient totalement.

Le sauna est situé juste à côté d’une mare où barbotent de nombreuses grenouilles. Maxine a diné en les observant, et elle continue d’essayer de les attirer pendant que nous nous offrons une pause étouffante et suffocante mais ô combien relaxante ! Depuis les bancs de bois brûlants, nous avons un décor magnifique face à nous. Des plantes, des fleurs rouges ou violettes, et une petite fille sage à l’affût des batraciens. Arsène est resté à la tente, il écoute une histoire sur la boîte Merlin. Tout est calme (mis à part les jeunes hollandais arrivés tardivement). La lumière du soir est magnifique. Des oies volent en v au-dessus des tentes. Le battement de leurs ailes file dans le vent. Quelques montgolfières complètent le spectacle d’un ciel grandiose, nuageux, harmonieux et bariolé.

Jour 31 / 30 juillet 2022

On prend notre temps ce matin ! L’endroit est vraiment agréable et ne donne pas forcément envie de partir. On hésiterait presque à rester une nuit supplémentaire mais l’idée d’avancer prend le dessus, et on se sent en pleine forme, surtout Clem. Et on a bien eu raison car ce fut une bonne journée de 39km avec 15km/h de moyenne ! 

Nous pédalons à côté d’une route très passante. Les Allemands roulent vraiment vite. Leurs routes départementales étant limitée à 100 km/h, ils ne s’en privent pas. Maxine nous fait quelques frayeurs chaque fois qu’elle décide de lâcher ses mains !

Nous déjeunons dans la ville de Clèves, près de grandes fontaines en escalier. Les enfants ont l’autorisation d’y mettre leurs pieds pour se rafraîchir. C’est un jour de fortes chaleurs. Les pieds ne suffisent pas pour se refroidir. Ils finiront par se mouiller de la tête au pieds !

Après Clèves, nous roulons encore une dizaine de kilomètres à côté des bolides vrombissants allemands. Cela rend les échanges difficiles avec les enfants. Lorsque nous nous retrouvons enfin sur une piste en bordure du Rhin, nous sommes soulagés ! Pour fêter cela, nous écoutons la musique des « Demoiselles de Rochefort » sur l’enceinte. Personne ne s’en lasse encore (pour le moment). 

Nous arrivons à un endroit où 4 campings sont à moins de 50 mètres les uns des autres. Nous testons le premier, accueil pas terrible, emplacement laissant à désirer… On change et 50 mètres plus loin, on trouve quelque chose de tout à fait correcte et posons nos sacoches au camping de Niederheim. 

Le pauvre Arsène tombe deux fois de suite et accumule les bobos. Ses pleurs déclenchent ceux de Maxine. Notre arrivée ne passe pas inaperçu.  Les enfants partent à la découverte du camping, et nous installons le campement et faisons une lessive à la main. A notre retour, Maxine vient à notre rencontre.

« Papa ! Maman ! Venez voir ce qu’on a trouvé ! »

Nous nous rapprochons de la tente, nous demandant quelle trouvaille les enfants vont nous exposer. 

« Regardez ! C’est un petit hérisson ! »

Une boule piquante est dans le t-shirt de Maxine.

« Il est vivant hein ! Il respire, regarde. »

Difficile de ne pas être attendri par le petit animal et l’attention que les enfants lui portent.

« Il marchait au milieu des jeux, on ne voulait pas qu’il lui arrive du mal… On pourrait l’appeler Pico ! »

Après la remise en forêt de Pico et une bonne douche, les enfants regardent leur dessin animé hebdomadaire. Pour le dîner, nous faisons de bonnes crêpes en dessert. Tout le monde se régale !

Jour 32 / 31 juillet 2022

On est efficace pour le rangement, mais on traîne sur la fin et on décolle à 11h45. Frustrant ! Pour le petit-déjeuner, on a fini les crêpes de la veille avec de la pâte à tartiner ou du miel, miam miam ! 

Nous sommes dimanche et selon un cycliste québécois du camping, le dimanche pas grand-chose d’ouvert en Allemagne. 

Nous pédalons tranquillement. Nous guettons les lieux qui nous permettraient de déjeuner. Nous essuyons une première averse. Nous stoppons dans le petit village de Wardt, et trouvons un abri le temps qu’elle passe. 

Après une dizaine de kilomètres, on s’arrête au bord d’un lac pour un repas équilibré composé de frites, de nuggets et de sticks de mozzarella. Les enfants lorgnent sur les pédalos qui voguent sur le lac. Nous nous consultons rapidement avec Clem, et acceptons. Nous embarquons sur un dragon.

« C’est cool ! s’exclame Clem. Ça nous change de d’habitude de pédaler ! »

J’éclate de rire et appuie plus fort sur mes pieds. C’est un exercice assez fatigant, mais c’est chouette de voir les enfants heureux d’avancer sur l’eau. Ils prennent plaisir à diriger l’embarcation. Des canards nagent près de nous. 

Après cela, nous repartons. Arsène s’écroule dans la carriole, terrassé par la fatigue. Nous avançons bien. Maxine pédale sans problème, encouragée par les chansons de Clara Luciani, Ben Mazué, Thérapie Taxi, The Pirouette, Gaël Faye, ou encore Polo&Pan. 

Le temps file, le vent se lève et Google n’indique pas de camping à proximité. Nous décidons de continuer à rouler et commençons à envisager un bivouac. Une pause permet à Arsène et Maxine d’échanger leurs places. Nous pédalons pendant plusieurs kilomètres avec le vent face à nous. Encore cette force invisible qui nous fait tanguer et nous arrache nos dernières réserves d’énergies. Nous dépassons la ville de Rheinberg. Il est plus de 18h. Clem me montre un champ sur la droite.

« Ça pourrait être pas mal ici, non ?

-Ouais, c’est pas mal mais on peut encore avancer un peu, je pense… »

A ce moment, la fine bruine qui nous rafraîchissait se transforme en grosse averse.

« En fait, tu avais complètement raison mon cœur ! C’est très bien là-bas ! »

Nous opérons un demi-tour, et réfugions les enfants sous un grand arbre. On monte la tente sous un déluge qui nous trempe jusqu’aux os. La tente nous offre rapidement un havre de paix. Nous sommes un peu visibles de la route, mais vu la pluie, on s’en fout un peu. 

Nous dînons bien au sec, la pluie cesse et un bel arc-en-ciel se dessine dans le ciel. Nous allongeons dans nos duvets. Je tends l’oreille et suis un peu inquiet à chaque passage de voiture : j’ai hâte que la nuit tombe pour être un peu plus apaisé.

Jour 33 / 1 août 2022

Et bam ! 52 km aujourd’hui ! Départ à 9h, et une belle journée de vélo dans la bonne humeur. Une arrivée à 18h et dans une odeur d’épandage de fumier absolument délicieuse. 

Nous rangeons notre tente pendant que Maxine taille un bâton, et qu’Arsène se prend pour un samouraï avec le sien. Un Allemand passe deux fois devant nous en promenant son chien, et nous adresse un pouce de félicitation. Clem essaie de trouver à quel animal appartient le cri qui l’a un peu empêché de dormir. Il semblerait que ce soit un renard qui soit venu rôder près de nous. Son cri est assez effrayant !

Nous nous mettons en route alors que le soleil timide joue à cache-cache avec les nuages. Nous faisons une petite pause au milieu du parc naturel. J’enlève mon casque pour grimper sur le grand cadre en bois. Nous n’avons pas pris un gros petit-déjeuner et ne nous attardons pas trop. Nous stoppons dans le premier village croisé après environ 5 km. Clem part faire des petites courses, les enfants se défoulent dans l’aire de jeux. Après de bonnes tartines, nous repartons. Il me manque un truc. Je retourne près de là où nous étions assis, près des balançoires. Impossible de le retrouver. J’ai perdu mon casque. Je l’ai oublié 5 km plus loin. Purée ! Le boulet ! Trop loin pour retourner en arrière. C’est dommage, j’y tenais un peu, je l’avais depuis aussi longtemps que mon vélo, depuis la naissance d’Arsène… ce sera l’occasion de m’en faire offrir un pour Noël !

Nous atteignons la grande ville de Duisbourg pour le déjeuner. Je fais des courses, pas de rasoirs jetables. Je dois encore garder ma moustache quelques jours de plus. Les enfants se rafraîchissent dans la fontaine ornée d’une grande sculpture de Nikki de Saint Phalle. Nous pique-niquons dans un chouette parc proche du centre. Superbes jeux, parcours d’eau, grands toboggans. Les enfants sont ravis et on se laisse même prendre aux jeux aussi. Nous avons déjà parcouru 28 km, c’est l’avantage de partir tôt, on roule plus ! Il ne fait pas trop qu’on tire sur la corde, on le sait. Cela fait plusieurs jours que nous pédalons plus de trente kilomètres par jour. C’est hyper satisfaisant mais le retour de bâton peut être un peu dur. 

Nous reprenons l’a route et nous arrêtons à la « Turtle and Tiger Mountain », une oeuvre d’art attraction. L’escalier est en haut d’une colline au milieu des usines (nous roulons sur la route de la culture industrielle allemande et on en voit un paquet !). Le parcourir donne de sacrées sensations et amuse bien les enfants. Nous changeons de Länder (région allemande) et le fléchage des itinéraires vélo est un peu moins bon. Le coup de mou arrive. Le camping n’est plus qu’à quelques kilomètres. Ce n’est pas le moment de perdre ses nerfs. La fatigue ne doit pas gagner ! Même quand on est obligé de s’arrêter trois fois en 100 mètres. Chaque redémarrage demande beaucoup en énergie. 

Nous arrivons au camping qui se trouve sur l’autre rive grâce à un bac. Nous sommes au bord du Rhin, au milieu des tentes de cyclos, c’est chouette. Nous dînons entre deux ricochets. Les avions de ligne décollent non loin de nous en continue. Sans doute un gros aéroport proche de Düsseldorf. On pense à la quantité de kérosène de l’appareil et au bilan carbone désastreux de chacun des passagers, et on comprend le nombre de canicules grandissant (on en parlait déjà ici, et Bonpote en parle très bien ). 

Une petite cuisine nous permet de nous faire une tisane avant de se coucher. La lune se lève, timide croissant qui nous fait rêver de celui qu’on s’offrira au petit-déjeuner demain matin… Mmmmmh miam!

Jour 34 / 2 août 2022

Encore une journée de canicule. 

Nous réussissons à laver tout notre linge sale et à le faire sécher avant le départ. Nous roulons quelques kilomètres et croisons une grande piscine en plein air. Nous nous y arrêtons plusieurs heures pour nous rafraîchir, ça fait du bien.

Nous repartons vers 15h45 pour arriver au camping où nous voulons rester deux nuits. Il est temps de s’arrêter un coup, d’autant plus avec cette chaleur.

Jour 35 / 3 août 2022

Au bout de 35 jours, je me suis enfin rasé ! J’ai un peu galéré à trouver des rasoirs mais c’est bon. J’ai retrouvé mon visage d’adolescent. 

Nous avons passé la journée au camping de Stürzelberg. Il a fait une chaleur écrasante. Clem s’interrogeait sur la suite de notre parcours.

« Est-ce qu’on ne serait pas mieux à filer vers le Nord ? Vers les pays nordiques pour trouver de la fraîcheur ? »

C’est effectivement tentant mais après réflexion, le temps que nous arrivions là-bas, nous aurons louper les beaux jours. Nous nous ravisons donc et nous nous préparons à vivre encore plusieurs jours de canicule.

Je me souviens de la canicule de 2003. J’avais 17 ans. Je passais mes vacances au bord de l’eau en Bretagne avec mes amis Alex, Tristan et Marine (x2). Nous pouvions nous baigner dès le réveil. A la moindre surchauffe, on courrait plonger dans l’eau salée et fraîche. Cela n’avait duré que quelques jours. L’été 2022 me paraît ponctué de tellement d’épisodes caniculaires… 

Nous avons commencé la journée au bord du Rhin. Malgré le passage de nombreuses péniches, l’eau n’était pas repoussante et même agréable. Les enfants en ont bien profité. Nous avons quitté la petite plage du camping alors que le mercure grimpait sérieusement. Nous sommes à nouveau en rade gaz mais la température se prêtait bien à un repas froid composé de différentes crudités, de melon, de jambon et de fromage. 

Clem et moi avons pu faire une vraie sieste pendant que les enfants se sont éclipsés pour dessiner. Ils ont pu ensuite en fin d’aprèm retourner sur la plage. Le sable ne brûlait plus les pieds, mais je trouvais toujours la chaleur étourdissante…

Ce soir, dès le coucher des enfants, nous avons rangé nos affaires dans le but d’un départ vraiment matinal demain. Un voisin met sa musique de merde comme s’il était seul dans le camping. 

« C’est bon ! J’en ai ras le bol ! On arrête le camping, demain bivouac ! »

Jour 36 / 4 août 2022

Départ à 8h20 pour tenter de rouler avant le pic de chaleur.

Le paysage n’est pas ouf. Encore beaucoup d’usines. Nous roulons sur la « Industriestrasse » (la route industrielle) depuis que nous avons rejoint le Rhin. Et bah, les cheminées immenses qui crachent des panaches de fumées alors que la terre chauffe, c’est moyen attrayant. 

Nous devons atteindre Cologne et son Décathlon pour acheter du gaz pour le réchaud. 27km sur le papier, dans la pratique c’est beaucoup plus long. Trop long. Les kilomètres semblent s’allonger au fur et à mesure que le mercure grimpe. Chaque pause, chaque arrêt devient presque un calvaire tant repartir est dur. On sert les dents. On crie. On râle mais on roule. Malgré la chaleur, malgré la charge de nos vélos, malgré les petits chatons qui souffrent de la chaleur à leur niveau aussi. Clem est impressionnante. Elle ne lâche rien et maintient le cap. Moi aussi je suis impressionnant, mais je le savais déjà. 

Nous arrivons à Cologne lessivés. Nous venons de rouler 38 km, et il est à peine 12h30.

Nous décidons de prendre un train pour écourter la route industrielle. Nous descendons à Bonn. Le train, ce moment toujours un peu stressant pour la logistique se passe plutôt bien à la montée sur le quai, ascenseur spacieux, et repère claire. Gros stress cependant quand le train entre en gare pas du tout à la bonne place, le dernier wagon est loin de nous. On court vers le train en laissant la carriole sur place. Je repars ensuite en courant la chercher. Les enfants sont toujours un peu angoissés par ces moments où ils craignent de se retrouver séparés de nous. Ouf ! Tout est embarqué, personne ne manque à l’appel. Le contrôleur arrive, apparemment ici le port du masque est obligatoire. Contrairement à beaucoup de contrôleurs de chez nous, il est adorable ! Il nous aide, nous conseille pour les prochains trajets. Incroyable ? Non juste son métier, m’assure-t-il.

Arrivé à Bonn après une vingtaine de minutes de trajet, on perd un peu de temps, mais dès la sortie de la ville nous sommes récompensés par de très beaux paysages. C’est vallonné, il y a de la verdure à perte de vue et pas de cheminées ! Les 13 kilomètres pour retrouver un camping se font sans douleur.

Au camping, les enfants passent un long moment à jouer avec les Lego reçus gratuitement lors de la visite de la boutique Lego de Bonn. Cela nous donne envie de leur en acheter plus pour le voyage. C’est un jouet pratique, léger, créatif. Et puis, s’ils aiment les Lego, ils vont être content de savoir que nous croiserons la route de Legoland à 2 reprises cette année ! Une fois en Allemagne, et une fois à Copenhague. Personnellement, j’ai super hâte d’y être ! Ma visite de Legoland lors de notre second voyage en Écosse avec ma famille m’a laissé un très bon souvenir. Un bon moment de partage avec Papa, plus qu’avec ma sœur ett sles frères.

Jour 37 / 5 août 2022

Et paf ! On a éclaté notre record de 54 km aujourd’hui ! On en a fait 56 e

Nous plions en prenant tout notre temps, et à 10h15 on est parti. Nous sommes vraiment bien rodés maintenant. 

Maxine commence la journée dans la carriole, Arsène sur le vélo. Le décor est toujours aussi beau même s’il est sous un ciel brumeux ce matin. Nous sommes joyeux de découvrir le « Rhin romantique » après le Rhin industriel.

Nous faisons une pause dej à Andernach dans un joli parc à côté de l’office de tourisme. Les enfants se défoulent, on achète une jolie carte du Rhin. Nous attendons une averse et sommes prêts à nous abriter dans le bateau pirate où jouent les enfants. 

L’après-midi passe rapidement. Nous enchaînons les bornes sans sourciller. Nous nous écartons un peu du Rhin pour dépasser une zone industrielle (grrrr), puis nous arrivons à proximité de Comblence. Nous guettons les opportunités de bivouac mais nous ne sommes pas comblés. La zone est trop urbanisée. Nous nous rabattons sur le camping bondé et hors de prix. 36€ pour une nuit sur un bout d’herbe collés a d’autres tentes et à côté d’un groupe de motards enchaînant les Pils, c’est un poil limite. Je partage certes les mêmes goûts musicaux qu’eux, mais j’apprécie moyennement les hits anglais des années 80 pour m’endormir. 

Nous sommes allés faire un petit tour dans le centre-ville après le dîner. La ville est jolie. Ici, le Rhin rencontre la Moselle. Si nous la descendions, nous nous retrouverions à Metz où nous avons vécu nos premières années de colocation avec Clem quand nous travaillions au Luxembourg et où nous nous sommes mariés.

Demain matin, nous allons prendre le téléphérique pour nous rendre sur la montagne de l’autre rive. Nous devrions en prendre plein les yeux !

Jour 38 / 6 août 2022

Les bikers ont discuté jusqu’à 4h du matin ! Je m’étais endormi assez vite, réveillé par une envie pressante, je n’ai pas pu me rendormir avant que les motards eux-mêmes ne roupillent. Dur dur. 

Dès le réveil, je sais que ce soir ce sera un bivouac. Clem n’en peut plus des campings et de ce manque de calme nécessaire au repos et à l’introspection. Les motards m’ont définitivement convaincu. Je laisse l’ordi à l’accueil pour recharger l’ordi pour le dessin animé hebdomadaire des enfants. 

Nous quittons le camping vers 11h45, on traverse la Moselle comme hier soir, et rejoignons le point de départ du téléphérique qui emmène au sommet de la colline en face. Les sensations sont au rendez-vous alors que la cabine s’élève dans les airs. Les enfants sont émerveillés. Au sommet, nous nous baladons un peu dans le parc, nous admirons les méandres du Rhin, retraçons notre parcours, puis redescendons vers la ville et nos vélos. 

La sortie de la ville est douce, à l’ombre d’arbres au tronc épais et au feuillage touffu. Maxine pédale de bon cœur en ce début d’après-midi. Nous cafouillons à un moment, le fléchage manque de clarté. Nous pédalons vers une voie rapide, mais vraiment très rapide. Nous tentons de garder notre calme. Heureusement que les Allemands sont plutôt du genre courtois avec les cyclistes et nous arrivons à faire stopper 5/6 voitures pour faire demi-jour en sécurité. Nous retrouvons l’itinéraire. Les portions avec arbres et ombre laissent la place à de longues portions bien chauffées par le soleil. 

Une pause au bord du Rhin, Clem ne résiste pas à la tentation, enlève sa robe et se jette dans les eaux rafraîchissantes. Je suis plus timide mais je me mouille aussi mais pas autant qu’elle. Repartir est un peu dur. Nous activons le mode « Recherche de bivouac ». Au bout de deux kilomètres nous trouvons notre bonheur en contrebas de la route. Nous entendons les voitures, mais nous en sommes dissimulés. Face à nous des collines vertes de forêts. Derrière nous, plus haut, des murs de vignes. Les péniches défilent alors que nous essayons d’aplanir l’aire censée accueillir la tente. Les enfants jouent au bord de l’eau. Je sors un sac poubelle et commence un nettoyage de notre espace. C’est un peu peine perdue, mais mieux que rien.

C’est calme et paisible comme nous en rêvions. Les enfants se mettent devant « L’âge de glace 4 », nous nous mettons aux fourneaux. Il faut faire attention à la gestion de l’eau. 

La soirée se termine en écoutant Émilie Jolie et en admirant la lune qui se reflète sur les eaux du Rhin. La nuit promet d’être agréable, même si nous glissons un peu à cause du terrain pentu sur lequel nous campons !

Jour 39 / 7 août 2022

39eme jour de voyage ou le jour où nous avons payé 8€ pour deux glaces à l’italienne dans un festival de street food sur les bords du Rhin en écoutant un orchestre jouer du Paquito comme aux fêtes de Bayonne. 

La chaleur est une nouvelle fois écrasante. La route cycliste longe l’une route départementale très fréquentée. Les Allemands ont le pied lourd sur l’accélérateur et nos conversations sont très (trop) régulièrement interrompue par les bruits sourds et graves des moteurs vrombissants.

Nous nous arrêtons pour déjeuner dans la ville Saint Goar. Les restos sont fermés. Les terrasses des cafés sont infestées de guêpes. Les Allemands semblent y être complétement indifférent. Ce n’est pas notre cas et surtout pas celui de Maxine. Nous quittons la terrasse, on trouve refuge dans un parc plus loin. Tant pis pour les rafraichissements ou pour le café dont je rêvais depuis le réveil. Ce sera plus économe comme ça. On sort notre réchaud, et on se fait des œufs durs pour accompagner notre reste de pâtes de la veille. Le dimanche en Allemagne tout est absolument fermé. Pas de petite épicerie ouverte toute la journée ou de Carrefour Market ouvert le dimanche matin.

Nous avançons vraiment bien aujourd’hui mais le soleil tape vraiment dur. Nous avons appris qu’il y avait des incendies dans le Morbihan. Nous avons lu que l’Iran avait connu une température record de 53°C. Bref, on vit la fin du monde, et Bernard utilise toujours son jet privé pour aller à Londres ou à Lille. 

Nous nous arrêtons au bord du Rhin en milieu d’après-midi pour nous rafraichir. L’eau est délicieuse, transparente. Pas de vase comme dans la seine, mais pleins de galets plats idéaux pour faire des ricochets. Nous marchons dans l’eau jusqu’aux cuisses. Les enfants sont ravis de ces pauses fraicheurs.

Nous atteignons un camping où nous sommes accueillis en allemand uniquement. Malgré 9 années d’enseignement de cette langue au collège, lycée puis école de commerce, je ne comprends toujours pas grand-chose, mais tout un peu plus que Clem. Lorsque la dame me dit le prix, je comprends 30 euros, mais c’est quand elle m’a rendu la monnaie que j’ai compris que c’était 13 euros seulement. Si mes profs successifs me voyaient !

Les enfants jouent dans la petite rivière qui se jettent plus loin dans le Rhin. Nous sommes toujours surpris et un peu gênés de voir à quel point les gens regardent les enfants qui rient ou crient un peu fort. Personne n’exprime sa joie ici, ou bien ? 

Demain, nous quittons la partie du Rhin romantique et entrons dans la partie du Rhin « vigne », même si on est déjà un peu dedans. Depuis hier, nous pédalons entourés de mur de vigne en se demandant comment ils font pour les vendanges !

7 commentaires sur « Tour d’Europe : semaines 4 à 6 »

  1. Merci pour ce nouveau récit! Oui je l’attendais avec impatience. C’est terrible cette chaleur que vous subissez et qui n’existe pas encore partout… au Havre pas plus de 25° après l’épisode de la 2eme quinzaine de juillet.
    Et oui Marc, moi aussi je savais que tu es impressionnant 😆

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  2. Un boulet! Je ne crois pas! Un humain qui a le droit à quelques défaillances ! Heureusement tu te rattrapes en te trouvant impressionnant comme vous 4 d’ailleurs.. bravo !

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  3. Quel plaisir de lire et suivre votre périple souriant et suis impressionnée par votre démarche pleine de vitalité.
    Mille bravos à tous les 4, tous impressionnants !
    Dans mes journées tranquilles, souvent à vélo, je vous imagine pédaler…
    Régalez-vous avec courage

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