
Jour 289 / 13 avril 2023
Journée relaxante chez Dan.
Arsène se réveille à 6h30 malgré le coucher ultra tardif de la veille… Heureusement, il se rendort dès qu’il est dans notre lit.
Quand on s’arrête plus d’une nuit, la fatigue est assommante. Nous profitons de l’appartement. Lessive, jeux, école, trampolines. Le repos est bon et la journée passe vite.
Pavlina prépare à son retour des pâtes à pizza et accueille avec plaisir les enfants dans la cuisine pour l’aider.
Soirée pizza festive avec Dan et Pavlina. Quatre bouteilles à 4, purée !
Nous allons nous coucher après l’arrivée du fils aîné, laissant les parents profiter de leur fils qui habite à Berlin et qu’ils ne voient qu’une fois tous les 2 ou 3 mois.
Pavlina vient d’obtenir une bourse et passera l’an prochain 2 mois consécutifs à Paris. L’invitation pour Rouen ou Autretot est déjà lancée !
Jour 292 / 16 avril 2023
Dernier jour chez Dan.
Hier midi, nous avons été invités au restaurant. Un repas partagé encore très agréable. Pendant le dej, Dan nous a proposé de s’occuper des enfants le soir-même afin que Clem et moi puissions sortir nous balader en amoureux. Nous n’osions pas en rêver ! Merci…



Après la visite de la belle librairie de Dan, nous passons l’aprem à nous balader près du château. Les enfants sont plus courageux et en forme que la veille, ça fait plaisir ! La météo aide bien aussi.

La promenade en amoureux est salvatrice, c’est un beau moment à deux. Nous marchons longtemps dans Prague et finissons la soirée à boire une bière dans un bar.

Aujourd’hui, nous refaisons des lessives, je vais essayer de réparer les vélos (les freins des enfants ont besoin d’une bonne révision).
Demain, départ vers 10h, en compagnie de Dan !
Jour 293 / 17 avril 2023
A partir de 1h50, impossible de dormir. Nous nous rendormons vers 4h30. Le premier réveil d’Arsène vers 6h avec l’aube a sacrément piqué. On est plus très habitué à l’alcool et ses effets sur le sommeil !
Nous rangeons notre chambre, vers 10h nous sommes prêts à partir. Dan nous accompagne et nous guide, c’est chouette ! Par chance, ils habitent très près de l’Eurovelo 7, la nouvelle EV que nous suivons dorénavant. Elle part du Cap Nord en Norvège, et descend jusqu’à la pointe de l’Italie et à Malte. Nous sommes sur une sacrée belle piste cyclable au bord de la rivière dont le niveau est inhabituellement élevé, nous nous éloignons rapidement de la ville, et pédalons dans la bonne humeur. Dan reste avec nous pendant 10 km, et nous nous disons au-revoir chaleureusement avant une montée bien costaude. Clem arrive à pédaler jusqu’à son sommet, je marche avec Maxine qui ne veut pas de la sangle. Pique-nique au sommet de la colline et pensons à poster nos cartes.
Après la pause, un peu de montée, puis du plat montant dans la campagne au milieu des champs, puis du plat et ensuite, une longue descente au milieu des arbres dans la forêt. Nous retrouvons la Vltava (prononcer Voltava). Nous avançons bien aujourd’hui, déjà 19 km ! Et il est à peine 13h !
Nous roulons jusqu’à la ville de Kraloupy and Vltavou. Une nouvelle pause. Les enfants sont aux jeux. Le soleil chauffe timidement mais il chauffe !
Après la pause, nous retrouvons la Vltava sur un chemin de terre vraiment distrayant. Les enfants pédalent bien. Arsène évite une chute dans une descente. Heureusement que j’ai bien réglé ses freins et qu’il a de bons réflexes ! Maxine est contente, car une dame lui confie son chien et l’aide à pousser son vélo dans une montée.
Nous faisons une nouvelle pause après 35 km. Il est 16h20. Maxine est un peu fatiguée pour pédaler mais a de l’énergie pour explorer une ruine près de la forêt où nous sommes installés. Après quelques moments de réflexions, nous décidons que nous camperons ici dans les champs, partiellement dissimulés par les arbres.

Jour 294 / 18 avril 2023
Il est 19h33. Les enfants sont dans leurs duvets mais pas encore prêts à s’endormir. Clem s’occupe de sélectionner des photos pour une story Insta, et moi j’écris mon résumé. Il fait encore bien jour. Nous sommes posés dans un camping qui est fermé, et donc gratuit ! Youpi !
Ce matin, nous avons commencé par ranger et plier les affaires et la tente avant le petit-déjeuner. Nous le prenons sur la table de pique-nique proche du champ où nous avons bivouaquer. Il fait trop frais pour l’école, ce sera pour demain matin. Nous partons donc de bonne heure, dans le vent et la bonne humeur.

Nous retrouvons rapidement une jolie petite piste cyclable. Nous arrivons à Melnik. La ville a l’air très jolie, mais perchée sur une petite colline trop haute pour nos mollets. Le vent de face use déjà bien nos forces, alors pas question de se fatiguer encore plus !
Le niveau de l’eau est toujours aussi haut. Nous pédalons au ras de l’eau. Maxine est impressionnée par tous les arbres qui sont entourés d’eau. Nous arrivons bientôt à une section complètement inondée. La route disparaît sous l’eau qui recouvre la piste. J’y vais en éclaireur et nettoie les branches qui obstruent le passage. Nous ne sommes pas rassurés mais c’est amusant tout de même.


« Tu crois qu’il y aura encore une inondation papa ? Moi j’aime bien rouler dans l’eau ! »
Nous avalons les kilomètres. Il est à peine 14h quand nous passons la barre des 30 km. Cette véloroute est très agréable. Elle est peu fréquentée, nous sommes seuls sur notre piste la plupart du temps. Le vent est toujours face à nous, toujours aussi pénible ! On veut le mistral qui vient du sud qui nous pousse, pas celui qui nous ralentit ! Zut !
Après une nouvelle pause goûter, nous avons à nouveau la surprise de voir la route disparaître sous l’eau. Cette fois, nous avons vraiment l’impression que la piste est complètement impraticable mais non, ça passe en vrai ! Nous passons la barre des 45 km. Je commence à bien le sentir dans les jambes. Nous arrivons à Roudnice nad Labem, hé oui nous roulons maintenant au bord de l’Elbe. Nous traversons, et au pied du pont nous trouvons ce camping fermé. Il est 17h15, nous venons de passer la barre des 50 km, il est temps de s’arrêter ! Le lieu risque d’être bien bruyant avec la ville si proche mais pas grave, avec autant de bornes dans les pattes, on dort toujours bien !
Jour 295 / 19 avril 2023
La journée commence mal. On bataille un peu pour l’école, et Clem crève son pneu au moment de partir ! Le bâton qui servait de béquille s’est enfoncé dans le flanc du pneu. Je n’ai pas de chambre à air de 26 pouces, ni de rustines. Je découpe une chambre à air usée et utilise des morceaux pour faire une rustine. Nous perdons un temps fou. Il n’y a qu’une chose à faire pour chasser ces sentiments houleux : rouler !
La pause déjeuner se fait dès que nous trouvons un magasin, après moins de 5 km. C’est minant de si peu avancer.
Le vent de face est franchement démoralisant.
15h : J’ai une bonne énergie qui me permet de filer malgré le vent et la charge de Maxine, sans doute toutes ces mauvaises ondes à évacuer.
Après une bonne pause jeux & goûter, la bonne humeur est de retour, mais c’est fragile. Il fait très beau, un peu frais, le paysage se transforme et les collines et les montagnes lointaines se rapprochent. Un nouveau passage d’Elbe inondé nous amuse. Arsène, accroché, irrite Clem a freiner alors qu’elle peine a rouler, ça l’épuise.
Vers 17h, à 27,5 km, nous sommes sur une piste cyclable tranquille au bord de l’Elbe, à droite la voie de chemin de fer. Nous hésitons un instant sur un carré d’herbe pour bivouaquer mais préférons pousser un peu loin. Au bout de quelques mètres, la végétation est moins dense et nous apercevons un ciel sombre, gris, menaçant de se mouvoir vers nous. Nous stoppons, les enfants enfilent leurs pantalons kway, tant pis pour les nôtres, pas le temps de chercher !
L’averse tombe, c’est humide, mais pas trop mouillante finalement. Nous gardons le moral. La pluie cesse, la piste s’écarte du fleuve et nous fait monter, monter, et encore monter ! Purée ! C’est chouette de pouvoir se servir un peu de mes forces si incroyables.
Nous finissons par trouver un bout de berge accueillant même si proche de la route et des rails. La nuit s’annonce bruyante et fraîche avec des températures inférieures à 2 degrés. La chance ! Je n’ai tellement pas hâte d’avoir chaud dans mon duvet ou de ne plus dormir habillé. En effet, l’avantage c’est que le matin, il suffit de sortir du duvet et hop on est déjà prêt ! Trop cool le froid !

Jour 296 / 20 avril 2023
Nous avons passé la barre des 4000 km aujourd’hui ! Wouhou ! C’est ouf ! Sachant que nous étions à moins de 3000 quand nous avons repris en mars, ça veut dire qu’on a pédalé plus de 1000 km en 2023 déjà ! Je suis fier de nous. Fier de Clem qui est courageuse malgré le froid et l’humidité qu’elle déteste, qui est vaillante dans les efforts et a toujours de l’énergie pour divertir les enfants. Fier de Maxine qui continue de pédaler alors qu’elle nous a clairement expliqué qu’elle n’aimait pas vraiment voyager à vélo. Fier d’Arsène qui a toujours envie de nous faire rire, même quand on s’endort dans une tente où il fait moins de 5 degrés. Je suis tellement fier de la force de mes enfants et de les voir toujours avec le sourire même dans les situations les plus délicates. Maxine a dit l’autre jour alors qu’on crapahutait dans les bois : « On est des Decaen, on peut tout faire ! » (la citation aurait été aussi belle avec Rauch-Decaen comme nom de famille mais on n’y a pas pensé à l’état civil). Et bien sûr, je suis super fier de moi aussi !
Encore une nuit froide, ça faisait longtemps et ça ne nous avait pas vraiment manqué.
« Bien dormi les enfants ?
-J’ai été gêné par les trains… »
Tu m’étonnes Maxine ! Le fret ferroviaire marche très bien dans ce pays dis-donc !
Nous avons pris le temps d’une bonne session d’école. Maxine bloque un peu sur les soustractions, il faut qu’on s’entraîne davantage. Arsène lit de mieux en mieux, c’est impressionnant mais il rechigne un peu à l’écriture cursive.
Nous pédalons toujours dans de magnifiques paysages aujourd’hui. Des hautes collines autour de nous. De la verdure. Des roches sombres tachetées de fleurs jaunes. Tiens là-bas il y a un château qui a l’air chouette sur la butte !
« On y va ? »
L’enthousiasme est général. Nous montons un peu à vélo, un peu en poussant les vélos qu’on attache rapidement contre un mur et montons à pied. Étant donné qu’on n’a pas pu se ravitailler, ce midi on s’offre le restaurant. C’est la fête ! En même temps, on passe les 4000 aujourd’hui !



Le château de Strekov est vraiment agréable à visiter. Les enfants s’immergent bien dans l’ambiance moyenâgeuse, et deviennent des chevaliers le temps de la visite. La vue du haut des tours et terrasses sur l’Elbe est saisissante. D’autant plus avec le niveau élevé de celle-ci et cette couleur marron foncé de l’eau. Juste avant d’enfourcher nos vélos, nous recevons une réponse d’un hôte Warmshowers à Decin. Ce soir, nous dormons au sec et au chaud !
Nous sillonnons la piste cyclable parfaite au bord de l’eau. Le paysage est toujours aussi plaisant. Les montagnes sont parsemées de pointes jaunes merveilleuses. Maxine a de l’énergie. Le beau temps n’est pas loin. Elle s’imagine en train de chevaucher « Folie ». Un bout de la piste est encore inondé. Clem nous avertit que c’est trop profond et qu’il faut couper à travers champs en suivant la trace des nombreux autres cyclistes. Je fais mon fier à bras et m’aventure malgré tout dans l’eau. Je me rends compte rapidement que j’aurais mieux fait de l’écouter. Je m’en sors qu’avec un seul pied trempé mais c’était très con de ma part d’y aller !

Nous continuons d’avancer. Les derniers kilomètres sont un peu durs. Chaque mini côte nous peine.
La traversée de la ville est franchement désagréable. Après plusieurs jours sur de belles pistes cyclables, se retrouver sur des 3 voies au milieu des voitures est flippant, d’autant plus après plus de 30 km au compteur.
Nous sommes heureusement très bien reçus par Miku dans sa maison communautaire qu’il a acheté avec une dizaine d’amis sous forme d’une coopérative. La maison est une ancienne fabrique de chocolat du 18ème siècle, reconvertie ensuite en logement pour ouvriers d’une autre usine de chocolat, devenu par la suite un centre médico-social psy, puis pendant quelques temps la propriété d’un marchand de sommeil peu scrupuleux. La maison n’est pas chauffée, l’énergie étant trop chère. Au moins ça ne nous changera pas de la tente ! Mais c’est une belle demeure dans laquelle on se sent bien immédiatement. Nous apprécions l’idée et l’esprit communautaire qui y règne. Nous avons une grande chambre pour nous et deux grands matelas. C’est royal !
Le froid dans la salle de bain est vraiment hard mais l’eau est bien chaude.
Jour 297 / 21 avril 2023
Réveil vers 8h dans cette grande chambre froide. Nous avons bien dormi.
Après le petit-déjeuner, nous laissons jouer un peu les enfants puis école. La session se passe bien. Maxine a bien compris le futur de l’indicatif, et les soustractions commencent à être maîtrisées. Nous les laissons continuer leurs jeux pendant que nous gérons la logistique quotidienne. Nos hôtes nous invitent à déjeuner, nous acceptons avec plaisir.
Nous quittons nos hôtes et cette ville pas vraiment vélo-friendly. Nous retrouvons l’EV7 et à moins d’un kilomètre de la ville, le spectacle commence. Nous pédalons au milieu de formations rocheuses impressionnantes. Des falaises abruptes s’élèvent autour de nous. Noir, surmonté de de grands sapins. La piste est agréable et fréquentée.
Nous faisons une pause goûter. Une femme d’une soixantaine d’année voyageant à vélo s’arrête. Elle a fait pas mal de voyage et rentre d’un voyage de plusieurs semaines dans les Balkans. Elle habite à 35 km de là, et nous propose de venir chez elle demain soir si cela colle bien pour nous. Nous repartons. Je me sens déjà fatigué de cette courte journée alors qu’il n’est que 17h et que nous avons roulé une vingtaine de kilomètres. Nous commençons à guetter. L’Allemagne est très urbanisé et les bivouacs en bord de rivière risquent d’être compliqués. Nous trouvons un pré accueillant, un peu cabossé mais ça ira. Il fait encore beau et chaud. Nous faisons un dîner pique-nique avant de monter la tente. Sur la rive en face de nous, plus d’une trentaine de hérons sont rassemblés. Nous les observons avec nos jumelles.

Jour 298 / 22 avril 2023
Nous sommes bel et bien en Allemagne, nombreux sont ceux qui se boivent une bière au soleil à 10h !
11h : Sauvetage de taupe ! Maxine repère le comportement d’un chat et s’arrête et ramasse une taupe légèrement blessée et complètement désorientée. Nous lui creusons un petit trou et lui donnons des vers de terre.
Visite de Bastion Bridge. On fait la queue pour prendre la navette qui nous permet de gagner la rive du site. Nous gravissons un beau chemin de forêt d’arbres puis de roches et atteignons les sommets et le vieux ponts. C’est tout de même très joli, impressionnant et bondé ! On baigne dans le tourisme de masse. Cela nous a permis de faire une agréable randonnée et de quitter un peu la rive en s’élevant tout là-haut.




Une bonne glace et on reprend la route. Il fait chaud !
Beaucoup de monde, tous les types de cyclistes sont présents.
Nous arrivons à Dresden, où nous avons trouvé un hébergement warmshowers. Magdalena & Peter, très sympathiques même s’ils parlent peu anglais. Nous sommes en Allemagne de l’Est, et à l’époque du communisme, la seconde langue vivante enseignée était le Russe. C’est toujours touchant d’avoir ces partages de souvenirs de cette époque que nous n’avons pas connu.
Jour 299 / 23 avril 2023
Départ du Warmshowers vers 10h45.
Traversée du centre-ville de Dresde, capitale de la Saxe. Le centre nous surprend par ses beaux bâtiments anciens surmontés de statues ou de fresques. Des mimes amusent les enfants. Il y a un peu de touristes mais ça passe ! Nous traversons l’Elbe et lui disons aurevoir. A partir de maintenant et jusqu’à Berlin, fini les Eurovélo et les bords de fleuve, nous suivons désormais une voie verte entre Dresden et Berlin. L’occasion de s’enfoncer un peu plus dans la campagne et de s’éloigner des zones fréquentées par les cyclistes en tout genre.
12h15 : « J’en ai marre des pavés ! s’écrie Maxine. »
Je lui donne entièrement raison. La sortie de la ville est quelque peu pénible à cause de cela. Nous avançons sur une montée douce mais qui pourrait décourager. Contrairement aux itinéraires où l’on suit tranquillement un fleuve, ici il faut rester vigilants et fréquemment regarder son téléphone pour s’assurer de la direction à prendre.
Après le déjeuner, nous sommes définitivement hors de Dresde et de sa banlieue. Nous roulons dans une campagne verdoyante. Les différents champs offrent chacun une nuance de nature. De l’émeraude au turquoise, une sacrée palette ! Nous traversons de jolies petits villages bien tenus.
Une pause goûter dans la ville de Radbourg. Je commence déjà à en avoir marre de tous les regards systématiquement braqués sur nous. Cela me rappelle que déjà lors de nos premiers coups de pédales en Allemagne, cette impression d’être épiés nous avait dérangés. Il va falloir s’y habituer.
Nous longeons une autoroute mais sommes sur une route paisible sous les arbres. Nous arrivons ensuite sur une longue route qui coupe un lac en deux. C’est beau, on se réjouit de ce changement de paysage. Au bout de celle-ci, un beau spot bivouac nous tend les bras. Il 16h45, nous avons parcouru 35 km. Parfait, on s’arrête là !

Les enfants sont ravis, et jouent dans les bois. Clem et moi profitons du soleil face à nous et de la vue sur le lac. L’endroit est idyllique. Trop sympa.
Nous ne sommes pas très loin de la route mais les voitures qui passent sur la route ne sont pas trop curieuses. Espérons qu’on ne soit pas dérangé. De toute façon, dès qu’il fera nuit, nous ne serons plus visibles.
Nous dînons avant de monter la tente. C’est agréable cette douceur en admirant le soleil qui se couche.

La tente est montée à 19h30. Presque trop tôt. Nous sommes bercés par les sons creux des becs de pic-verts et/ou pic épeiches sur les arbres morts. Les moustiques font leur retour avec le beau temps, il va falloir se réhabituer.
Jour 300 / 24 avril 2023
Le réveil sonne à 6h30. C’est tôt mais nous voulons être discret ce matin. Et c’est aussi un réveil au son du clapotis de l’eau sur la berge au pied de la tente. Le ciel est dégagé et se reflète dans le lac. Les oiseaux volent au loin. Le vent agite tranquillement les feuilles des arbres. L’air frais s’invite avec régal dans nos poumons. Nous commençons par plier la tente et ranger les affaires avant de nous poser pour un petit-déjeuner dans un chouette décor.
École en extérieur. Maxine bloque toujours un peu sur les soustractions mais ça va venir. Arsène a hâte de finir pour retourner jouer dans leur cabane.

Nous partons à 10h. Nous avons une belle route devant nous.
Biches, buses, cigognes, moutons chelou, vaches Angus, oies sauvages. Tous les jours nous observons la faune avec le même émerveillement.
Le vent du sud-ouest nous pousse, et nous filons. La route est vallonnée dans la campagne. Nous descendons et montons des reliefs apaisés et abordables pour les petites gambettes courageuses de Maxine. Chaque montée, donne lieu à de longues descentes qui nous offre le frisson grisant de la vitesse et fait gagner rapidement des kilomètres au compteur. Si nous continuons à cette allure, nous arriverons trop tôt chez notre Warmshowers !
Longue traversée d’une forêt tapissée de mousse. Impressionnante collection d’arbres autour de nous. Nous sommes seuls au monde et enchantés par ce décor. L’odeur puissante des pins résonne autour de nous.

Après un ravitaillement, nous prenons le temps d’une longue pause au pied des arbres avant de parcourir les quelques derniers kilomètres jusqu’à notre Warmshowers. Nous y sommes accueillis par les deux ados de la famille qui nous offre à boire. Anna, la maman arrive peu de temps après et propose aux enfants d’aller aux jeux tout proche accompagnés par les ados. Parfait ! Cela est un bon test pour tout le monde ! Nous avons le temps de monter la tente dans le jardin, leur appartement ne pouvant nous accueillir. Cela nous convient parfaitement ! Nous partageons un dîner bien agréable sur la terrasse. Nous couchons les enfants dans la tente puis continuons la soirée entre adulte autour de (trop nombreux) verres de vin. Martin et Anne nous montre l’album d’un voyage de deux mois à moto réalisé 10 ans plus tôt avec leurs ados âgés de 3&5 ans bien installés dans un side-car. Ils ont sillonné la côte de la mer Noire, de l’Ukraine à la Géorgie, en passant par l’Arménie, puis la Turquie ! Sacré périple avec des magnifiques bivouacs qui donnent envie. Ils nous racontent leurs aventures à vélos aussi, comme cet épisode où ils ont dû gérer la crise d’appendicite d’un de leurs enfants entre l’Autriche et l’Italie.
Ils nous abreuvent de conseils sur l’itinéraire à suivre et nous donne même l’adresse d’une collègue de Martin qui pourrait nous héberger demain soir !
Jour 301 / 25 avril 2023
Ouh, petite gueule de bois ! Cette deuxième partie du voyage est moins sobre que la première dis-donc ! En même temps, nous sommes beaucoup plus accueillis, et en Europe l’alcool fait partie des coutumes pour accueillir.
Nos hôtes sont partis à 7h et comme d’habitude, nous avons une clef du logement. Cette confiance nous permet de prendre un petit-déjeuner au chaud et de faire une très bonne session d’école. Maxine cartonne tous ses exercices sur les soustractions, je suis super fier d’elle.
Il fait beaucoup moins chaud que la veille. Un vent frais du nord s’engouffre dans le moindre recoin de nos manteaux et c’est moyennement cool. Nous déjeunons sur le pouce sur la place de Seftenberg. Martin nous a préparé un itinéraire sur Komoot pour rejoindre la maison de sa collègue Yvonne à Missen. Au moins, aucun risque de se perdre !
A la sortie de la ville, nous longeons d’immenses lacs artificiels. Il s’agit d’anciennes mines de charbon qui ont été noyées dans les années 90. Le relief autour de ces mines à ciel ouvert est encore reconnaissable aujourd’hui avec ces berges en escalier. Le vent souffle, et nous décourage un peu.
La fin de journée est plus agréable que le début. Une bonne énergie circule entre nous et de la musique apaisante accompagne nos derniers coups de pédale.
Yvonne nous accueille chaleureusement et nous a préparé une petite chambre coquette à l’écart de leur maison. Un poêle chauffe, nous avons un chouette lit et même des toilettes. Le luxe absolu ! En plus, ils nous invitent à partager leur dîner, pizza pour tout le monde ! Wouhou !
Nos hôtes ne maîtrisent pas complètement l’anglais, heureusement leur fils de 14 ans a installé une application qui permet de traduire nos conversations. Cela occasionne de bons fous rires ! Maxine et leur fille de 10 ans s’entendent à merveille et jouent aux Schleich. Il y aura même des larmes et un gros câlin au moment de se quitter pour la nuit.
Jour 302 / 26 avril 2023
Une journée qui commence presque au chaud ! Le temps de raviver le feu dans le poêle, notamment à l’aide de charbon (le vrai, celui qu’on trouve dans les mines, pas celui pour les barbecues). Un bon petit-déjeuner, et c’est parti pour l’école !
Nous prenons notre temps ce matin pour permettre à Maxine et Arsène de revoir Antonia et jouer avec elle à son retour de l’école à 11h30.
Nous partons après le déjeuner, vers 14h. Nous roulons 30 kilomètres sans faire de pauses ! Nous atteignons la jolie ville de Lubbau et nous profitons d’une superbe aire de jeux dessinée par Anne, notre Warmshowers de l’avant veille !
Nous pédalons encore 6 kilomètres. Nous sommes au milieu de la nature, sur des petites routes. C’est carrément le pied ! Nous décidons de laisser les vélos là où nous comptons planter la tente et partons explorer à pied les alentours. Les enfants s’amusent sur des bottes de foin abandonnées. Au retour de cette balade, Clem part marcher tranquillement tandis que les enfants traînent et reviennent vers les vélos avec moi. Je commence à monter la tente, quand soudain :

Le spot de Clem est parfait, bien discret et à l’abri des regards. Nous entendons la nature s’éveillait autour de nous. Les oiseaux poussent des cris plus surprenants les uns que les autres en ce début de nuit. Nous admirons un coucher du soleil splendide sur la campagne. Nous montons la tente après 20h !


Demain, nous prendrons un train pour Berlin !
Jour 303 / 27 avril 2023
L’avantage d’un bivouac discret, c’est qu’il n’y a pas besoin de lever tôt pour le ranger ! En plus, avec des enfants qui se sont couchés tard, c’est grasse-matinée, réveil à 8h15 ! Les enfants repartent en exploration pendant le rangement.
Nous partons à 10h. L’école s’est résumée à de la lecture pour Maxine. Le début du chemin est chouette et bucolique. Mais très vite, BAM ! Un escalier sur une piste vélo pour enjamber une petite rivière. MERCI !
Nous rejoignons rapidement la ville de Lubben. C’est joli comme tout avec plein de canaux mais nous sommes frigorifiés. Il fait à peine 10 degrés. Nous optons pour un dej luxueux et local : bratwurst avec des frites. Nous prenons ensuite la direction de la gare et un train pour Berlin. Départ 13h02, arrivée 14h20. Le trajet se passe super bien ! Oui, vous avez bien lu, c’est possible. Cependant, l’arrivée sur un quai bondé à Berlin et avec une marche pour sortir du train et personne qui t’aide sauf UNE jeune fille reste un moment pénible. Nous galérons un peu à sortir de la gare et à retrouver le niveau de la sortie. Arsène est épuisé et donc surexcité.

Nous pédalons vers le Reichtag, et la porte de Brandebourg, puis vers le Gendarmenmarkt mais il est en travaux. Heureux et impressionnées d’être à Berlin mais on commence déjà à saturer de l’oppression de la ville et prenons la direction de notre Warmshowers. Et là, pffff. Ce son qui ne plait à aucun cycliste. Le pneu arrière de Clem se dégonfle complètement en quelques secondes. Aussitôt, je me dis que ma réparation de l’autre jour a sauté. Nous trouvons un café/vendeur de vélo. J’achète une chambre à air. Nous défaisons les sacoches, retournons le vélo, démontons la roue, le pneu, ôtons la chambre à air. Et merde ! Au moment de mettre la nouvelle, je m’aperçois que la valve n’est pas bonne. Je retourne dans la boutique pour échanger, remerde ! Ils n’ont pas celle qu’il me faut. Je rachète des rustines et me coltine la réparation. Je constate que la crevaison est due à une punaise et non pas ma rustine précédente qui aurait lâchée. Purée, mais qui laisse traîner des punaises par terre ! Je bouche le trou, je remets la chambre à air dans le pneu, je remonte la roue sur le vélo, je gonfle. Pfffff. Encore un satané sifflement ! Et c’est reparti ! Je démonte la roue, le pneu, etc… la punaise était tellement piquante qu’elle a percé la chambre à air des deux côtés ! Nouvelle rustine. Mon impatience me fait foirer ma réparation. Tant pis, ça tiendra ! Je remonte tout et on file. Il est déjà 17h et nous avons 15 km de ville à traverser. Dur. Au bout de 7 km, le pneu de Clem est à plat. J’ai beau le regonfler, il se dégonfle en moins de 1 km, puis en moins de 500 mètres. A 4,5 km de notre arrivée, on stoppe. Nous décrochons les sacoches, démontons la roue, ôtons le pneu, et cette fois, je m’applique vraiment pour coller cette rustine. Ça tient ! C’est reparti ! Nous arrivons à 19h chez notre Mark et Katia, nos hôtes warmshowers. Soulagement !
Demain, nous prenons la direction de Copenhague !
Jour 304 / 28 avril 2023
Certaines journées sont sans histoires. Celle-ci a bien failli l’être, mais non…
Je suis réveillé à 5h du matin. Du haut du 11ème étage où nous dormons chez notre Warmshowers, j’assiste à un beau spectacle. Le soleil se lève sur Berlin. La ville est encore dans le noir, juste au-dessus d’elle, une immense ligne de feu s’étire de l’est à l’ouest. Le bleu clair obscur de la nuit se dissipe mais quelques étoiles sont toujours visibles. C’est magnifique, mais en l’absence de volet, l’aurore rime avec insomnie matinale. Rhooo.

Arsène s’éveille à 7h pile. Nous prenons le petit-déjeuner puis enchaînons avec l’école à table.
Nous partons de là vers 11h, le temps d’acheter une chambre à air (en anglais ça se dit « inner tube » pour ceux qui se posaient la question) avec Arsène, qui se fait offrir un doudou dragon au passage, pendant que Clem et Maxine gère le ravitaillement, et nous voilà sur la route pour Copenhague ! 630 km à parcourir avant la capitale du Danemark. En principe, une vingtaine de jours.
La route est belle au milieu des arbres. Arsène est en super forme aujourd’hui. Il pédale 9 km tout seul avant le déjeuner. Après, il demande à continuer de pédaler tout seul. Il raconte des histoires à Maxine. Les enfants nous font comprendre qu’ils veulent être à distance de nous pour profiter de leur imagination. Nous en profitons pour pédaler en amoureux.
Après un total de 17km en autonomie pour Arsène, nous attachons les enfants. Nous avons un peu perdu l’itinéraire mais nous le retrouvons. L’avantage d’attacher les enfants, c’est qu’on avance ! Rapidement nous arrivons à 34 km. Nous passons près d’un panneau qui indique un spot de bivouac ? Parfait ! Au bord de l’eau, sous les arbres, directement sur l’itinéraire ! Nickel. Il est 17h. C’est idéal. Les enfants partent explorer. Il y a un petit kiosque où nous pourrons nous abriter s’il pleut demain pendant qu’on range. Bref, c’est bien chouette tout ça. Nous finissons d’installer le campement quand arrive 5 jeunes ados. Deux filles et trois garçons. Ils nous demandent s’ils peuvent chiller. Clem sent le traquenard. Elle a bien raison. Ils ont leur grosse enceinte et mettent un peu de musique de merde – Hmm – Nous partons faire une balade dans les bois. A notre retour, nous les apercevons avec leurs pétards. Ça nous fait doucement rigoler mais aussi un peu chier. Le son de la musique augmente sérieusement. Clem y va une première fois pour leur demander de baisser. Ils le font à peine. Moins de 5 minutes plus tard, ça augmente encore. Je tente de les dégouter à mon tour, en vain. Nous perdons patience et après quelques rappels des bonnes manières à ces sales gosses (purée, je suis vieux !), nous décidons de décamper.
(oui, c’est ça l’histoire dont je parlais en préambule. Ils nous ont bien gavé ! Mais nos enfants ont eu de très bonnes réactions et ce fût finalement une bonne leçon de vie)
Nous plions un peu à l’arrache, et pédalons 4 km avant de nous trouver un spot plus sauvage et bien tranquille entre forêt et clairière.
Jour 305 / 29 avril 2023
Après avoir connu des nuits à un peu moins de zéro degré, dormir quand le mercure en affiche une petit dizaine, c’est exquis ! La nuit a été bonne pour tout le monde. Clem et moi nous sommes réveillés alors que les enfants dormaient toujours. Ils se sont réveillés à 8h30 alors que la tente baignait depuis déjà longtemps dans la lumière du matin. Ils avaient bien besoin de repos, surtout Arsène après ses 17 km tout seul hier !
Malgré la douce nuit, nous sommes partis dans le froid et l’humidité vers 11h. Nous avons retrouvé la route au milieu des arbres laissée hier soir. Un faux plat montant, mais je ne sais pas si c’est le revêtement du sol qui était tout doux ou les muscles de nos cuisses qui sont devenus surpuissants, en tout cas, les kilomètres défilent dans ce décor magique et majestueux. Cela dure 9 kilomètres ! Du pur bonheur !
Nous faisons un gros ravitaillement dès que possible, lundi étant férié. Le moral des troupes est bon. Nous roulons le long d’un canal. Aujourd’hui Maxine ne veut faire que de la sangle, je dormirais bien ce soir !
A 16h30, nous faisons une longue pause à une ancienne briqueterie. Les enfants jouent dans un vieux train. Nous nous sentons encore en pleine forme et décidons de rouler encore au moins 1h.
Au bout de 5 km, nous apercevons de l’autre côté de l’eau un espace de camping orné d’une banderole « free camper ». Cela semble prometteur mais nécessite d’opérer un demi-tour pour trouver un pont… Pas besoin de ça, nous préférons nous trouver un bivouac plus tard. Malheureusement, nous restons longtemps sur une route partagée, et nous commençons à sentir la fatigue pointer le bout de son nez chez tout le monde…
Nous restons vaillants. Un bon soleil nous accompagne en cette fin de journée. L’itinéraire prend une impasse et rejoint les arbres. Au détour d’un chemin, après la traversée d’un petit cours d’eau, nous sommes seuls au monde au milieu des arbres. Nous montons la tente sur un beau tapis de feuilles mortes orangées et ocres. Les enfants jouent sur les troncs des arbres abattus. C’est top !


Jour 306 / 30 avril 2023
Relax ce matin. École sous les arbres au soleil même s’il fait frais. Les enfants jouent pendant qu’on range. Grosse chute de Maxine qui grimpait sur des branches d’arbres tombées. Plus de peur que de mal.
Départ à 12h. On roule tranquille, très tranquille. Sous les arbres puis dans une campagne légèrement vallonnée.
Pause dej après seulement 4 km. A 15h30, pause goûter, nous n’avons pas fait plus de 15km.
Nous roulons en direction de Fürstenverg/Havel. Nous longeons longuement un camp de concentration. Cela fait froid dans le dos.
Au bout d’une longue route pavée, nous suivons les petites flèches vertes qui indiquent les itinéraires vélo. Nous ne prenons pas garde au fait que celles-ci ne sont pas accompagnées de l’habituel logo de la véloroute Berlin-Copenhague, et nous nous engageons sur une route très passante. Nous la quittons au bout de deux kilomètres en suivant une nouvelle flèche sans notre logo. Au bout de 3 km, une nouvelle flèche sans logo. Nous avons un léger doute, mais nous roulons en direction du nord, du coup cela nous semble logique. Trois kilomètres de plus, nous arrivons à un village. Le doute prend trop de place. Google nous confirme que nous avons roulé au milieu de la forêt sur une route vallonnée pendant 8 kilomètres dans la mauvaise direction. Pas le choix, demi-tour.
Nous retrouvons la ville de Fürstenberg. Il est 17h passée, nous sommes bien fatigués. Nous tirons les enfants depuis plus de 15 km sans relâche. Nous décidons de guetter un spot pour le bivouac dés la sortie de la ville. Nous le trouvons après 4 km de bonnes petites montées et descentes. Nous sommes au milieu des arbres, peu visibles depuis la route vélo et invisible depuis celle des voitures. Les enfants jouent dans les bois, nous montons le bivouac. 42 kilomètres aujourd’hui, dont 16 pour rien.
Trop chouette de vous lire et de vous suivre encore dans les bons et moins bons moments. Encore bravo à vous quatre !
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Merci !
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Belle aventure ! De belles contrées découvertes et surtout de belles rencontres. Admiratif de la résistance physique des enfants et bien de leurs chers parents.
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Merci !
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Moi j’aime bien quand je vous sais accueillis par des warmshowers, merci à eux,
ce sont de bons échanges.
Allez allez courage nos chouschous du vélo .
Gros bisous
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Merci !
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toujours chouette de vous lire, de vous suivre et vous imaginer en mode trappeur en pleine forêt. Trouillarde et l’imagination fertile, je me vois mal à votre place mais ce contact avec la Dame Nature doit pourtant être super ! Merci aussi à ceux qui vous accueillent dans les zones urbaines ! Merci de la chouette carte venue de Pragues arrivée pile à l’heure !
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Hello ! Encore bravo à tous les 4 pour votre persévérance etc, etc etc…c’est un plaisir de vous suivre de mon canapé !!
Je viens de re-visionner un DVD racontant le Tour du Monde en vélo de deux copains en 2002, pour l’un Mathieu, ex-collègue à Bourges…un temps où le monde allait un peu mieux, l’Europe tout au moins.
Que de galères surmontées, sans portable, et que de belles rencontres ! Je me souviens qu’ils avaient particulièrement aimé la Turquie pour son accueil.
S’il vous intéresse, je pourrais vous l’envoyer qd vous aurez un domicile fixe (70 mns de montage sur 17 pays en 21 mois).
Bon séjour nordique et la suite.
Bises
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Merci !
Ce serait avec plaisir !
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